« Accord. Soutien unanime pour un nouveau pacte pour #UKinEU, à savoir le Royaume-Uni dans l'Union européenne. » Le tweet du président du Conseil européen, Donald Tusk, est tombé vendredi dernier au soir vers 22h30, mettant fin à deux journées de discussions entre le Premier ministre britannique, David Cameron, avec ses 27 homologues européens lors du sommet tenu à Bruxelles. Depuis le 2 février, le chef de l'exécutif britannique tentait de les convaincre d'accepter les nouveaux termes de l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'Union, incluant des réformes sur la souveraineté ou l'immigration. David Cameron réclamait aussi de nouvelles restrictions sur l'accès au système d'aides sociales pour les migrants intra-européens, un sujet qui irritait notamment les pays d'Europe centrale et de l'Est, dont de nombreux ressortissants vivent au Royaume-Uni. A la fin de ce cycle, il a obtenu l'accord qu'il souhaitait pour pouvoir convaincre les Britanniques de rester dans l'Union, lors d'un prochain référendum historique. Il a entamé sa nouvelle démarche, hier matin, lors d'un un Conseil des ministres exceptionnel. « Je pense que cela suffit pour recommander que le Royaume-Uni reste dans l'UE », avait-il déclaré vendredi soir, évoquant « un moment historique » pour son pays. La perspective d'une sortie du Royaume-Uni (un « Brexit ») faisait la joie des europhobes britanniques, y compris au sein du parti de Cameron, qui la perçoivent comme étant une libération. Elle faisait, par ailleurs, trembler l'UE. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a assuré qu'il n'y avait pas de possible veto de Londres aux décisions de la zone euro dans l'accord conclu avec le Royaume-Uni à Bruxelles. La chancelière allemande, Angela Merkel, a qualifié de « compromis équitable » l'accord conclu à Bruxelles. Le président français, François Hollande, s'est félicité qu'il n'y ait « pas de dérogation aux règles » européennes dans l'accord conclu avec le Royaume-Uni au sommet de Bruxelles. Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, s'est contenté de préciser qu'il était nécessaire de parler de l'avenir de l'Europe et pas seulement de la place qu'y prennent les Britanniques « parce qu'il y a un risque qu'on perde de vue le rêve européen originel ». Pour la Grèce, le moment était opportun pour obtenir un compromis. Son Premier ministre, Alexis Tsipras, avait alimenté le suspense vendredi dernier à la mi-journée en menaçant de bloquer un accord avec Cameron si ses partenaires européens venaient à fermer leurs frontières avant la date du prochain sommet UE-Turquie consacré à la crise migratoire, prévu début mars prochain.