Le MC Alger va bien. Très bien même. Après avoir réussi un bon point de nul en déplacement dans le cadre du championnat face à l'ASM Oran (0-0), le « novice » entraîneur en chef des Vert et Rouge algérois, Lotfi Amrouche, enchaîne par une éclatante performance en Coupe d'Algérie. A la faveur d'une stratégie de jeu efficace et surtout parfaitement concoctée, le successeur du « célébrissime » Meziane Ighil est allé valider le billet qualificatif aux quarts de finale de Dame Coupe sur le terrain du RC Relizane, une équipe pourtant en plein essor depuis l'avènement de Mohamed Henkouche. L'emportant par 2 buts à 1, le Doyen est, visiblement, sur la bonne voie de la consécration. Lors du prochain tout, il se mesurera au Petit Poucet de l'IRB Ghriss, sur le terrain de ce dernier. Désigné intérimaire puis fixé jusqu'à la fin de la saison, Amrouche voit désormais grand. « Je serai l'entraîneur le plus heureux si je gagner cette Coupe d'Algérie. Nous avons atteint les quarts de finale, il faudra maintenant se donner à fond, mettant, par là même, tout en œuvre en vue d'offrir un titre à nos valeureux supporters », souhaite Amrouche. Celui-ci, à l'issue de ses débuts positifs avec l'équipe première, vient de mettre à nu l'absurdité de la politique ruineuse menée par l'actuelle direction du club. Dépourvus d'une stratégie claire répondant aux normes de la pratique footballistique moderne, les dirigeants du MCA auront ruiné inutilement leur trésorerie s'entêtant, pour une histoire d'intérêt ou de méconnaissance (c'est selon), à faire appel à des entraîneurs dits de renom afin de donner un coup de pouce à la machine mouloudéenne, longtemps grippée. Le club a recruté de grosses pointures du monde du coaching contre des rémunérations mirobolantes. A leur tête, le retraité Arthur Jorge (70 ans), vainqueur de la défunte Coupe d'Europe des clubs champions (rebaptisée Champions League) avec les Dragons de FC Porto. Son génie n'a pas servi au MCA. Ce dernier a failli même retourner aux enfers de l'antichambre de l'élite. Le Doyen pense ensuite que l'ancien sélectionneur national, Meziane Ighil (62 ans), était l'homme de la situation. Mais ce technicien, qui ne saura jamais lubrifier une machine mouloudéenne qui cale sans cesse, est limogé. Plusieurs noms sont pressentis à sa succession. Madoui, Broos, Bira... Pour ne citer que ceux-là. Le temps presse. Le président Betrouni nomme provisoirement le DTS des jeunes catégories, Lotfi Amrouche. Sa principale mission, diriger l'équipe contre l'ASMO avant de nommer un nouvel entraîneur. Le technicien en question aura bien réussi son coup, tirant son épingle du jeu dans un match à grand enjeu. Les joueurs appellent à son maintien. Les supporters aussi. Betrouni cède à la pression confirmant le jeune technicien, Amrouche, jusqu'à la fin de la saison, contre une mensualité raisonnable de 80 millions de centimes. Un investissement qui semble prometteur, loin de ruiner les finances du Doyen en cette période d'austérité. Les ouloudéens ont-ils retenu la leçon ?