Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné, hier, la nécessité de conjuguer les efforts des différents secteurs pour lutter contre les facteurs de risques des maladies chroniques. Présidant l'installation du comité multisectoriel de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT), Boudiaf a estimé qu'après les efforts ayant permis de maîtriser ces maladies grâce aux moyens mobilisés, l'Etat s'apprête à faire face aux risques de ces maladies liées, a-t-il soutenu, aux mutations socio-économiques. Il a cité à cette occasion le plan national stratégique multisectoriel de lutte contre les facteurs de risques des maladies non transmissibles (2015/2019) qui nécessite une coordination entre les différents secteurs. Ce plan porte notamment, selon le ministre, sur la lutte contre le tabagisme, la promotion d'un régime alimentaire sain, le sport et l'élargissement de la sensibilisation médiatique sur la prévention de ces maladies. Il porte également sur l'élargissement des soins de proximité à travers notamment le soutien au plan anticancer et la prévention des maladies cardiovasculaires et du diabète. Le premier responsable su secteur a rappelé, par ailleurs, que ce plan intersectoriel de lutte contre les facteurs de risques des MNT comportait 4 axes, 11 objectifs, 30 actions et 113 mesures. Ce comité multisectoriel de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles est présidé par le professeur Ismaïl Mesbah, directeur de la prévention et de la promotion de la Santé au ministère. Ce comité est composé de 14 représentants des départements ministériels concernés et 6 de la société civile et d'autres représentants de l'Institut national de santé publique (INSP), de l'Agence de recherche et des sciences médicales ainsi que de cinq laboratoires. Le ministre a annoncé la tenue d'une rencontre le 19 mars prochain entre le ministère et les associations activant dans le domaine de la santé portant sur la promotion de la prévention et la prise en charge des citoyens. Au sujet de l'évaluation préliminaire du plan anticancer (2015-2019), le ministre a annoncé qu'elle sera soumise au président de la République en mai 2016. Il a précisé que la commission nationale chargée de la mise en œuvre de ce plan national se réunira la semaine prochaine pour évaluer la première étape d'exécution, une année après sa mise en application. Il a fait savoir que 40 recommandations sur les 68 portées par ce plan ont été concrétisées, soit un niveau de réalisation à 50%. Boudiaf a préconisé l'intensification des efforts pour faire aboutir le plan anticancer et mieux maîtriser cette affection.