«Nous nous adressons au Conseil de sécurité, que les Etats-Unis le veuillent ou non». Le Conseil de sécurité qui a reçu le 18 janvier dernier un projet de résolution arabe condamnant la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens se réunira aujourd'hui pour faire le point sur la situation au Moyen-Orient où le processus de paix est bloqué. M. Yahia Al-Mhamsani, le représentant de la Ligue arabe aux Nations unies, défendra ce texte adopté par les ministres arabes des Affaires étrangères, la semaine passée à Charm Cheikh (Egypte). Parallèlement à cette réunion, le groupe des pays arabes, dirigé par Nouaf Salam, l'ambassadeur libanais à l'ONU, se retrouvera pour fixer la date de la présentation pour adoption au Conseil de ce projet de résolution, qui exige aussi l'application des engagements israéliens contenus dans les accords précédents conclus avec la partie palestinienne et trouver des explications aux «1600 fuites insensées» d'Al Jazira sur les négociations israélo-palestiniennes depuis 1999 et le «moment choisi» pour les publier. «14 des 15 voix des pays membres du Conseil se prononceront pour» l'adoption de texte contre la colonisation israélienne, principal obstacle à la paix au Proche-Orient, déclare Ryadh Mansour, le représentant palestinien auprès de l'ONU. Pour éviter un veto américain seuls les Etats-Unis se sont opposés à cette initiative les pays européens ont demandé, selon Yasser Abd Rabbo, un des responsables de l'Organisation de libération de la Palestine, un report de la présentation de ce projet pour «plus de concertations». «Que les Etats-Unis le veuillent ou non, nous nous adresserons au Conseil de sécurité. S'ils usent de leur droit de veto, ils perdront, aujourd'hui et demain, ce qui leur reste de crédibilité comme parrain du processus de paix», déclare depuis Doha, le négociateur palestinien Nabil Chaath, reconnaissant à certains pays comme la Grande-Bretagne et la France le droit de poser des conditions. Comme soumettre le texte au vote à New York après la réunion du Quartette pour le Proche-Orient, prévue le 5 février à Berlin. Plusieurs diplomates, hommes politiques et experts des affaires du Moyen-Orient exhortent le président Barack Obama qui a annoncé dans son discours de juin 2009 au Caire que «les Etats-Unis n'acceptent pas la poursuite des colonies israéliennes qui violent les accords précédents et sapent les efforts visant à parvenir à la paix. Il est temps de mettre fin à ces colonies» de voter «oui » au projet arabe.