La journée du 24 février a été célébrée en grande pompe. Des gestes symboliques, des rappels historiques et des messages ont marqué la célébration de cette date qui correspond à deux événements majeurs : la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures. Le message du président de la République restitue la portée historique et politique de ces deux initiatives dans le contexte de leur production et leur retentissement ultérieur. Un vibrant hommage est rendu aux travailleurs algériens et à la centrale syndicale pour le rôle que celle-ci joue présentement dans le monde du travail et dans le dialogue économique et social. Le président Bouteflika a mis ensuite en relief les bienfaits de la nationalisation des hydrocarbures dont les recettes ont servi à financer le développement économique et social du pays. Dans ce contexte, la création de Sonatrach est qualifiée de « repère essentiel » pour ce que cette société a permis de renforcer les capacités gazières et pétrolières du pays et d'avoir la première génération de cadres algériens spécialisés dans ce domaine. Elle a permis de « renforcer les capacités de commercialisation du gaz et du pétrole et de garantir les ressources nécessaires au financement du processus de construction de l'économie nationale et du développement social », a souligné le chef de l'Etat. L'orientation des ressources tirées du commerce des hydrocarbures a ainsi propulsé l'Algérie « aux premiers rangs mondiaux dans différents domaines du développement social notamment pour ce qui est des taux de scolarisation, de couverture sanitaire et de protection sociale ou encore d'accès au logement ». Alors que le taux d'électrification et de raccordement au gaz naturel est l'un des plus élevés au monde. Ces résultats n'auraient pas été possibles, selon le Président, sans la mobilisation du monde du travail autour de l'UGTA et sans le recouvrement plein et entier de la souveraineté sur les richesses nationales. Aujourd'hui, face à la crise et au défi de la relance économique hors hydrocarbures, le chef de l'Etat renouvelle son appel à la mobilisation pour mener à bien les réformes engagées et construire une économie diversifiée. Un objectif qu'il juge à la portée du pays si cette mobilisation canalise toutes les potentialités. Cet optimisme est fondé sur les mesures de prévention prises, face au caractère instable du marché hydrocarbures, relatives au remboursement par anticipation de la dette extérieure et à la mise en place du fonds de régulation des recettes. Couplées à l'accumulation des réserves de change, ces données permettent aujourd'hui à l'Algérie d'amortir le choc de la chute des cours du pétrole. « C'est grâce à cette démarche que nous sommes, à l'heure actuelle, en mesure de faire face à l'effondrement des prix du pétrole qui ont chuté de près de 70% en moins de deux ans. De telles mesures nous permettent surtout d'accélérer les réformes nécessaires à l'amélioration de la gouvernance et de la compétitivité de l'économie nationale », a indiqué le président de la République qui rappelle qu'en dépit de la crise, l'Algérie ne prévoit pas de cesser d'investir dans les facteurs de réussite du développement économique ou de renoncer à ses principes de solidarité nationale et de justice sociale.