Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé mercredi que l'Algérie était parvenue à "consolider son infrastructure et d'asseoir un tissu économique dense et bien structuré incluant les entreprises publiques et les investissements privés dans tous les secteurs d'activité". Les recettes des hydrocarbures ont en effet permis à l'Algérie de "consolider son infrastructure et d'asseoir un tissu économique dense et bien structuré incluant les entreprises publiques et les investissements privés dans tous les secteurs d'activité", a soutenu le chef de l'Etat dans un message à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens et du 45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, lu en son nom par M. Benamar Zerhouni, conseiller à la présidence de la République. Le président Bouteflika a également considéré que "notre ambition légitime de bâtir une économie algérienne diversifiée est aujourd'hui tout à fait à notre portée à condition de mobiliser, encore une fois toutes nos énergies et de persévérer sur la voie des réformes nécessaires engagées". Pour le président Bouteflika, "l'orientation des ressources nationales tirées du commerce des hydrocarbures en fonction des exigences du développement a permis aussi à notre pays de se positionner aux premiers rangs mondiaux dans différents domaines du développement social notamment pour ce qui est des taux de scolarisation, de couverture sanitaire et de protection sociale ou encore d'accès au logement". "Ces résultats n'auraient pas été possibles sans la mobilisation de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs autour de l'UGTA, leur illustre organisation, et sans le recouvrement plein et entier, grâce à Dieu, de notre souveraineté sur nos ressources en hydrocarbures", a argué le président de la République. Revenant sur les réalisations du secteur des hydrocarbures, le président Bouteflika a rappelé que "depuis 1971, près de 450 puits de pétrole et de gaz ont été découverts. La production nationale des hydrocarbures avait alors triplé ce qui a permis de renforcer les capacités de commercialisation du gaz et du pétrole et de garantir les ressources nécessaires au financement du processus de construction de l'économie nationale et du développement social". Le Chef de l'Etat d'ajouter que "l'électrification et le raccordement au gaz naturel à travers le pays ont atteint un des taux les plus élevés au monde. La priorité accordée par les pouvoirs publics à l'approvisionnement du marché national en vue de répondre à la fois à la demande du citoyen et de l'industrie, témoignent du souci d'aller vers la satisfaction des besoins des citoyens de toutes les régions en énergie et en développement économique et social". Par la même occasion, le président Bouteflika a évoqué les répercussions de la chute des prix du pétrole sur les marché mondiaux sur l'économie nationale. Il a tenu à souligner à cet égard que l'Etat était "déterminé à faire face aux retombées de la baisse des prix du pétrole au moyen d'une politique de développement économique judicieuse et rigoureuse à la fois". "Nous n'envisageons nullement de renoncer à la rigueur requise et nécessaire à la gestion des ressources publiques et à la rationalisation de nos options financières. Et je tiens à affirmer ici que nous sommes déterminés à faire face aux retombées de la baisse des prix du pétrole au moyen d'une politique de développement économique judicieuse et rigoureuse à la fois", a-t-il dit. "En dépit de l'acuité de la crise, l'Algérie ne prévoit pas de cesser d'investir dans les facteurs de réussite du développement économique et encore moins renoncer à ses choix fondamentaux en termes de solidarité nationale véritable et de justice sociale réelle", a encore assuré le président de la République poursuivant que "l'accent mis, dans la récente révision de la Constitution, sur la nécessité de diversifier l'économie et de valoriser toutes les ressources naturelles et humaines du pays traduit la ferme volonté de l'Etat d'opérer rapidement des changements structurels pour rendre notre économie plus compétitive et lui permettre d'accéder au marché mondial avec davantage d'atouts". Le président Bouteflika a précisé que "la révision de la Constitution prévoit des dispositions fondamentales qui confortent nos choix nationaux dans le domaine économique notamment pour ce qui est de la préservation de la propriété publique des mines, des hydrocarbures et autres secteurs vitaux". "La Constitution révisée insiste sur la responsabilité de l'Etat dans la sauvegarde des terres agricoles et des ressources hydriques. D'autres amendements consacrent la liberté d'investir, l'encouragement par l'Etat de toutes les entreprises sans distinction, la régulation du marché et la lutte contre le monopole", a fait valoir le président de la République rappelant encore que "conscients de l'instabilité cyclique du marché international des hydrocarbures, nous avons procédé, outre la forte dynamique insufflée au développement socio-économique dans le cadre d'un véritable sursaut national, au remboursement anticipé de la dette extérieure et cessé le recours à l'endettement. Dans le même temps nous avons mis en place un dispositif prudentiel à travers la création d'un fonds de régulation des recettes". Le président de la République a réaffirmé que "c'est grâce à cette démarche que nous sommes, à l'heure actuelle, en mesure de faire face à l'effondrement des prix du pétrole qui ont chuté de prés de 70% en moins de deux ans". "Je souhaite que toutes ces mesures incitatives et toutes ces assurances constituent une motivation de plus pour les chefs d'entreprises, les travailleurs, les agriculteurs et tous les partenaires intervenant dans la sphère économique en faveur d'un effort plus que jamais soutenu pour accélérer la cadence du développement économique et social. En ce jour mémorable, chargé de souvenirs, permettez-moi de rendre, de nouveau, hommage aux travailleurs et travailleuses de l'Algérie et plus particulièrement à l'Union générale des travailleurs algériens pour les efforts et sacrifices qu'elle n'a eu de cesse de consentir à la tête du monde du travail et pour son précieux apport au dialogue national économique et social", a déclaré pour conclure le président Bouteflika.