« Le projet de loi sur les mutuelles doit être conforme au statut d'association, sinon nous le refusons ». C'est ce qu'a déclaré, hier, Miloud Cheriki, président du bureau de coordination chargé de préparer la deuxième conférence sur la mutualité, lors d'un point de presse à Alger. Cette volonté de s'ériger en association trouve son explication dans le fait que ces mutuelles ne veulent pas être sous la coupe des pouvoirs publics dans la mesure où elles sont régies par la loi 90-31 relative aux associations. « Nous demandons à ce qu'il y ait une autorité de régulation et de contrôle des mutuelles», a suggéré le porte-parole de cette coordination, Abdelkader Harmat. D'ailleurs cette conférence qui aura lieu le 31 janvier a pour objectif de défendre l'autonomie et les principes fondateurs de la mutualité. Autre revendication : les mutuelles qui revendiquent 1,2 million d'adhérents veulent être un membre incontournable dans la tripartite, selon M. Harmat. « La mutuelle qui a pour slogan solidarité, fraternité et prévoyance est un système complémentaire de la sécurité sociale alors qu'elle est exclue de ces négociations », a renchéri M. Harmat. Les mutualistes souhaitent également ne plus être soumis aux charges sociales et aux impôts du fait justement qu'elles participent à l'intérêt général. L'autre point soulevé concerne les embûches dressées à la constitution d'une fédération générale des mutualistes qui devrait s'affilier à la fédération internationale et faire des projets avec les pays du Maghreb.