Les participants à la première conférence sur le rôle de la mutualité dans le développement socio-économique du pays, de lundi dernier à Alger, se sont tous accordés à considérer cette entité comme un «facteur de stabilité sociale», compte-tenu de ses actions d'entraide, de solidarité. De nos jours, selon les chiffres fournis en marge de la conférence, 1,2 million d'Algériens sont affilés aux 32 mutuelles sociales qui existent dans le pays. 9 d'entres elles sont exclusivement dédiées au personnel de la Fonction publique. Elles englobent quelque 600.000 adhérents. Dotée d'un caractère non lucratif, la mutuelle est une personne morale, disposant de la capacité civile. Y adhérer, est volontaire et libre. Son fonctionnement social est basé sur l'entraide, la solidarité et une égalité de traitement de ses membres. Régie par la loi relative aux associations (loi 90-31 et loi 96-20 modifiant et complétant la loi 90-33), les mutuelles mènent des actions de prévoyance, d'entraide et de solidarité dans l'intérêt de leurs membres et de leurs familles. Elles proposent nombre de prestations- dont le traitement socio-médical- par le biais des centres médicaux conventionnés, des cliniques, des laboratoires et des centres d'imagerie. Plongé dans une certaine léthargie depuis un moment, ce mouvement tente aujourd'hui un retour en force. Afin de donner un nouvel élan à ces mutuelles, à l'occasion de cette conférence, leurs représentants ont suggéré nombre de nouvelles dispositions pour redéployer. A ce sujet, ils ont notamment préconisé l'augmentation du taux de cotisation au-delà du 1,5% prévu par la loi, et la révision des taux d'affectation des ressources provenant des cotisations pour faire face aux risques supposés ou attendus. Le comité de coordination des mutuelles d'Algérie est né A l'issue de la conférence, un comité de coordination des mutuelles d'Algérie a été créé. Il est présidé par M. Miloud Cheriki. Profitant de cette opportunité, M. Abdelkader Harmat, membre du bureau national du comité de coordination des mutuelles (qui a été également désigné à cette occasion), a lancé un appel solennel aux autres mutuelles n'ayant pas assisté à la rencontre à rejoindre la nouvelle structure et constituer une «force unique de la mutualité sociale». Le nouveau comité se propose «d'agir en direction du perfectionnement de la démocratie mutualiste, d'apporter des solutions dans le champ social, de formuler des propositions de démocratisation de la loi sur la mutualité et d'œuvrer pour la solidarité et l'entraide entre toutes les mutuelles», a souligné M.Harmat. Ceci dans le sillage d'une «politique de solidarité» efficace et qui admettrait une nouvelle organisation dans le domaine de la santé, la prévention et les œuvres sociales. «Avec ce comité, la mutuelle contribuera à réduire les inégalités sociales en œuvrant à l'épanouissement de ses adhérents et de leurs ayants-droit», a-t-il affirmé à l'APS