Comme chacun le sait, la trituration des olives en cette période d'olivaison pose d'énormes problèmes à l'environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour plus particulièrement aux cours d'eau. Et pour cause, les eaux de ces ruisseaux et rivières sont polluées par cet extrait qu'est la margine de l'huile qui sort des pressoirs des huileries en amont et en aval de ces cours. En fait, pas un seul cours d'eau n'échappe à ce phénomène qui donne à l'eau pourtant incolore et inodore une couleur noirâtre et nauséabonde. Une couleur et une odeur hautement nocives pour la faune et la flore des cours d'eau. En l'absence de stations d'épuration et le non-respect des cahiers des charges (huileries non dotées d'équipements pour emmagasiner ce liquide noirâtre et visqueux), ces huileries ne pensent, comme le disent de nombreux riverains, qu'à leurs intérêts sans se soucier des autres et de l'environnement. Outre cette margine, l'autre élément polluant de ces huileries est le grignon qui, sous d'autres cieux, est utilisé comme combustible pour la cuisson et le chauffage du fait de son haut degré d'inflammabilité qui est aussi parfois à l'origine de nombreux incendies de forêts en été. Des monticules de ce déchet du noyau de l'olive jonchent les alentours des huileries. Ces dernières au nombre de 475, seulement 125 dites modernes placent la wilaya de Tizi Ouzou en tête des huileries à l'échelle nationale dont le nombre dépasse les 1700. Ces huileries qui nuisent à l'environnement agissent en toute impunité dans la mesure où depuis maintenant plus de quatre années, les services agricoles n'ont fait état d'une quelconque fermeture.