« L'Algérie, qui continuera également d'apporter son plein appui au processus de règlement de la crise libyenne sous l'égide des Nations unies, souligne autant l'urgence que l'impératif d'une solution politique afin que les problèmes multidimensionnels auxquels fait face ce pays frère soient réglés par un gouvernement d'union nationale avec le soutien de la communauté internationale », a précisé Lamamra dans son intervention au segment de haut niveau de la 31e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Le règlement de la crise libyenne, a-t-il soutenu, devra se faire « dans le strict respect de l'unité, de l'intégrité territoriale de la Libye et de la souveraineté de son peuple », affirmant que pour l'Algérie, les choix et les droits des peuples « doivent être protégés et respectés en tous lieux et en toutes circonstances ». Au sujet du conflit du Sahara occidental, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que l'Algérie continuera à apporter son appui à l'action pour son règlement « juste et définitif » à travers un référendum d'autodétermination « libre et régulier ». « Mon pays continuera à ne ménager aucun effort pour apporter son appui à l'action du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel, l'ambassadeur Christopher Ross, pour un règlement juste et définitif de ce conflit à travers un référendum d'autodétermination libre et régulier », a-t-il précisé. Le ministre d'Etat a fait remarquer que par ce « déni du droit », dont souffre le peuple du Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, le processus d'autodétermination est contrarié depuis 1975, date d'occupation par le Maroc de ce territoire déclaré non autonome par les Nations unies. Concernant la crise malienne, le ministre d'Etat a souligné que l'Algérie, en tant que « pôle de stabilité » et « promoteur » de la sécurité internationale, « continuera à apporter, en sa qualité de président du Comité de suivi de l'accord issu du processus d'Alger, sa pleine contribution à la paix et à la réconciliation au Mali ». Concernant la question palestinienne, le chef de la diplomatie algérienne a relevé que le peuple palestinien, victime d'une politique de domination et de répression, « attend depuis de longues décennies d'être rétabli dans ses droits nationaux légitimes ». « Il résiste aux pratiques de l'occupant qui a systématiquement modifié les données géographiques, démographiques et sociologiques des territoires occupés », a-t-il indiqué, soulignant que cette politique que le Conseil a dénoncée à maintes occasions « vient, hélas, une nouvelle fois de conduire à la démission du rapporteur spécial, Makarim Wibisomo, en raison de l'absence de coopération de l'occupant ». Le MAE s'entretient avec le président du CICR Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s'est entretenu, hier, à Genève, avec le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer. L'entretien s'est déroulé au siège du CICR. Le ministre d'Etat a eu, par la suite, un entretien avec le président de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, Mogens Lykketoft, au palais des nations de Genève. Ces entretiens se sont déroulés en marge du segment de haut niveau de la 31e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.