L'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, effectue une visite en Algérie dans le cadre d'une tournée dans la région. Il a été reçu hier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'a également reçu. Lors de cette rencontre, les deux parties «ont procédé à une évaluation du déroulement du processus de règlement de la question du Sahara occidental, conformément à la légalité internationale», a précisé un communiqué du cabinet du Premier ministère. Il a été notamment reçu par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. L'audience s'est déroulée au siège du ministère des Affaires étrangères. Ross a été reçu samedi par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. L'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occident n'a plus effectué de déplacement dans la région depuis un an. Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), Mhamed Khaddad, cité par l'agence de presse sahraouie SPS, avait déclaré, jeudi, que la visite de Ross dans la région s'inscrit dans le cadre des visites pour la préparation d'un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. «La visite de M. Ross et auparavant celle de Mme Kim Bolduc, chef de la Minurso, est l'expression claire de l'échec des tentatives marocaines pour contrecarrer les efforts de l'ONU pour régler le conflit du Sahara occidental», a confirmé le responsable sahraoui. «En attendant de tenir un référendum, l'ONU, représentée dans sa mission au Sahara occidental, doit avoir les pouvoirs pour surveiller et signaler la situation des droits de l'homme, et travailler pour le respect du statut juridique du Sahara occidental et l'arrêt de l'exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles sahraouies», a déclaré Khaddad. Le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, a indiqué que Ross «aura des entretiens avec le Maroc et le Front Polisario ainsi qu'avec les Etats voisins». Sans donner de détails sur les étapes de cette tournée, il a indiqué que «certaines dispositions pour cette visite n'étaient pas prises en charge». Au terme d'un entretien, tenu la semaine dernière au camp de réfugiés sahraouis de Smara, avec la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc, le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avait exprimé l'engagement de la partie sahraouie à aider la responsable onusienne dans le cadre de sa mission, qui consiste en l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. 40 ans se seront écoulés depuis que le Maroc occupe illégalement ses territoires. En 1991, un cessez-le-feu avait été signé sous l'égide des Nations unies, entre le Maroc et le Front Polisario. Une mission onusienne, la Minurso, comme son nom l'indique, avait pour mission l'organisation d'un référendum d'autodétermination début 1992. 24 ans après, ce n'est toujours pas le cas. Quelles que soient les allégations et manœuvres marocaines, la question sahraouie est une question de décolonisation. Selon la doctrine des Nations unies, la seule et unique solution est l'organisation d'un référendum d'autodétermination.