Cette première partie est qualifiée de « réussite » dans la mesure où les 22 reines ont pris beaucoup de plaisir sur la route en découvrant les beaux paysages de Médéa, Ksar El Boukhari, Aïn Ouessara, Djelfa, Laghouat et Bellil avant d'arriver à la vallée du M'zab. « Nous avons marqué plusieurs haltes durant cette première étape, la plus longue, pour nous reposer, découvrir des endroits et immortaliser ces moments de joie et de plaisir », a indiqué Toufik Boughali, organisateur du Raid. Même sans l'esprit compétitif, la vitesse de ce raid est limitée à 80 km/h. « Je salue les efforts du dispositif sécuritaire assuré par la gendarmerie nationale, la sûreté nationale et la protection civile, déployé le long du trajet pour sécuriser et orienter les équipages qui découvrent pour la première fois cette route », a-t-il noté. « Je suis heureuse de prendre part à ce raid où l'organisation est parfaite. Les services de sécurité nous ont grandement assistées et facilité la tâche », a indiqué Yasmine Baghdadi, une Algérienne de Bruxelles. « Outre la course, nous avons eu le bonheur de découvrir les merveilles d'une partie du sud algérien », a ajouté cette aventurière, habituée aux routes du sud. « J'ai l'habitude de voyager seule dans le sud, mais le faire en groupe, c'est une autre sensation ». Michelle est une Française qui a tenu à faire partie du groupe dès qu'elle a entendu parler du raid. « Je crois que j'ai déjà relevé le grand défi en me trouvant en Algérie parmi ce groupe », dit-elle. Elle n'a pas caché « sa bonne impression » du travail accompli par les services de l'ordre, « qui nous ont escortées et accompagnées ». C'est son premier voyage en Algérie où elle s'est vite familiarisée. « J'ai vite aimé ce pays. J'ai déjà discuté avec des Algériens et découvert leur hospitalité inégalée. Ils ouvrent vite leur cœur et donnent tout ce dont ils disposent », souligne-t-elle. Salima, directrice d'une clinique à Cannes, est carrément « fascinée » par l'aventure. « J'ai fait un très beau voyage », souligne-t-elle. Pour celle qui rêvait de « visiter le grand sud », il n'était pas question de rater cette occasion. « Mon rêve se réalise, c'est le bonheur pour moi ». Le bon déroulement de ce raid incite déjà les participantes à réfléchir à l'année prochaine. « Je suis persuadée qu'il va y avoir beaucoup plus de participantes », affirme Salima, qui a déjà participé à un rallye au Maroc. « Pas de comparaison à faire. C'est carrément la nuit et le jour », lance-t-elle. Salima et Michelle ne comptent pas s'arrêter là. « Nous n'allons pas prendre l'avion. Nous allons reprendre la route par Bechar et Adrar. Ce n'est pas tous les jours qu'on se trouve en Algérie, on va en profiter à fond », ont-elles affirmé. A Ghardaïa, les membres des équipages auront l'occasion de visiter le souk de la vallée du M'zab. Elles se rendront ensuite dans la commune d'El Atteuf, une ville millénaire. Une soirée thématique sur l'architecture du M'zab sera animée par l'architecte Mourad Zeghlèche. Le tout couronné par une soirée musicale. Les membres de l'équipage reprendront la route ce matin pour rejoindre la ville d'El Goléa, à quelque 400 km de Ghardaïa. Cette première édition du « Raid des reines » a vu la participation de 22 femmes cadres dont des Franco-Algériennes. Le but est de rallier la ville de Tamanrasset, au bout de 2000 km de route, en découvrant la beauté des paysages et les traditions des villes se trouvant sur le trajet.