Quelque 4,7 millions d'électeurs béninois ont choisi, hier, un des trente-trois candidats pour succéder au président sortant, Thomas Boni Yayi, qui se retire au terme de deux mandats, conformément à la Constitution. Parmi les cinq favoris, le Premier ministre Lionel Zinsou et deux des plus influents hommes d'affaires du pays, Sébastien Ajavon et Patrice Talon. Parmi les candidats figurent aussi l'économiste Abdoulaye Bio Tchané et l'ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki. Initialement prévu le 28 février, le premier tour de la présidentielle a été reporté à cause de retards dans la production et la distribution des cartes des 4,7 millions d'électeurs de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest. Ce dernier est le premier Etat d'Afrique francophone à avoir entamé une transition démocratique au début des années 1990. Selon le général Mathieu Boni, un des responsables d'une plateforme de la société civile qui a déployé plus de 3.000 observateurs dans le pays, « plus de la moitié des bureaux ont ouvert à l'heure dans dix des douze départements ». Les grandes artères de Cotonou, en ébullition jusqu'à vendredi soir, date de la fin officielle de la campagne électorale, s'étaient vidées samedi dernier. Toutes les affiches électorales qui recouvraient les murs de la ville avaient été retirées, conformément à la loi. Les premiers résultats sont attendus dans les trois jours après le scrutin.