Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a insisté hier à Oran sur le rôle de la famille dans l'éradication de la violence et du fanatisme. S'exprimant à l'ouverture d'un colloque national sur la violence en milieu familial, le ministre a rappelé que la famille est la première cellule depuis laquelle devraient être combattus ces phénomènes en privilégiant le dialogue et la modération. Il a soutenu que le mal de la violence et de l'extrémisme s'est propagé dans plusieurs pays et sociétés dont l'Algérie, affectant les jeunes, ce qui pousse, selon lui, des spécialistes à affirmer que les familles doivent jouer un rôle important dans la prévention contre ces maux. Le ministre a ajouté, dans ce sens, que de nombreux fanatiques et extrémistes ont vécu dans des familles où règne la violence, estimant que la modération dans la religion est la « meilleure voie » pour lutter contre ces phénomènes, en se référant au saint Coran et à la Sunna du Prophète Mohamed (QSSSL) qui rejettent la violence sous toutes ses formes et la décrivent comme un acte condamnable. Aïssa a également affirmé que la violence et le mépris à l'égard de la femme sont des faits « étrangers qui commencent à s'introduire dans la société », en rappelant que le Prophète Mohamed (QSSSL) n'a, sa vie durant, jamais violenté une femme ou un enfant. Des intervenants, lors de ce colloque national, ont souligné que la violence familiale « ne se limite pas à la première victime qu'est l'épouse, mais engage l'avenir des enfants qui assistent à ce mauvais traitement subi par la mère », faisant que la violence se répercute sur l'équilibre de la personnalité et pénalise par conséquent la société. « Quand la violence s'installe dans la famille, elle l'introduit dans une spirale qui n'épargne pas les enfants », ont-ils relevé.