Si la parité homme-femme est garantie dans la Constitution, la présence féminine dans les sphères décisionnelles reste faible, selon la constitutionnaliste Fatiha Benabou. « Bien que certains secteurs enregistrent une présence de la gent féminine en force à l'instar de l'Education nationale, la santé, la magistrature et les technologies de pointe, il n'en demeure pas moins que l'encadrement féminin reste faible dans les sphères décisionnelles à cause des blocages socioculturels et du référent religieux », a-t-elle estimé. « Sur le terrain, l'encadrement est squatté par les hommes », rappelle-t-elle. Et pourtant, « l'Algérie est l'un des rares pays arabes où il n'existe quasiment pas de discrimination salariale entre les hommes et les femmes », observe-t-elle. Aussi, la professeure en droit préconise une loi organique pour promouvoir la parité dans tous les domaines. « Le but est d'aller dans le sens du souci du président de la République de consacrer l'égalité entre les deux sexes », précise-t-elle. Face à cette situation, « le président de la République Abdelaziz Bouteflika a pris une décision courageuse en augmentant les chances des femmes d'accéder à la représentation dans les assemblées élues », a-t-elle relevé. Ainsi, l'article 31 bis constitue, selon elle, un grand espoir pour la femme algérienne sous représentée dans les sphères politiques. Cet acquis s'est renforcé par la loi organique promulguée en 2011 qui a vu une progression du taux de représentativité de la gent féminine à l'APN (de 7% à plus de 31%).