Moins de 2% des femmes accèdent aux postes de responsabilité et seulement 12% sont chefs d'entreprise. C'est ce qu'a fait savoir, hier, la vice-présidente du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Nacera Haddad, lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme. Des parlementaires, d'ex-ministres femmes, des femmes chefs d'entreprise et des représentantes de la société civile ont pris part à cette manifestation articulée autour du thème « la parité économique pour le développement local et durable : une réalité à construire ». Pour le président du FCE, Ali Haddad, la notion de parité économique est une réalité admise d'autant qu'elle est institutionnalisée. Il a souligné que des efforts importants ont été consentis dans le cadre de la promotion de la gent féminine faisant observer que « la condition de la femme a enregistré des avancées considérables ». Il a, néanmoins, estimé qu'« il reste beaucoup à faire pour l'émancipation de la femme, notamment dans la sphère économique ». « Nous avons besoin de fédérer les synergies et de faire participer activement cette catégorie de la société », a-t-il souligné. Ali Haddad a même plaidé pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin, mettant l'accent sur l'impératif de changer les mentalités et de bannir le concept de quota. La sénatrice Nouara Saâdia Djaâfer a, de son côté, relevé que sur instruction du président de la République, une stratégie a été mise en place pour que la femme algérienne ait la place qu'il lui sied dans le monde du travail en valorisant ses compétences. Toutefois, elle a rappelé que la femme est peu représentée dans le secteur économique ainsi que dans la sphère politique.