La prochaine tripartite aura lieu les 2 et 3 juin prochain. Invitées à prendre part à cette réunion, les organisations patronales commencent à préparer leurs propositions avec un seul objectif : trouver des alternatives pour renforcer les ressources financières de l'Etat face à la chute des prix du pétrole. « La tripartite s'impose vu la crise qui s'installe durablement et compte tenu de ses multiples effets », a estimé, hier, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, en marge de la cérémonie organisée à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme. « Nous sommes d'accord avec la tenue de cette réunion et nous y participerons pour revoir certaines choses dont le système de retraite », a indiqué Ali Haddad. Pour lui, il est question de supprimer la retraite anticipée des cadres. « Des travailleurs cadres partent à la retraite à l'âge de 45 et 50 ans au moment où ils ont acquis une bonne maîtrise et une forte expérience qui peuvent servir le pays », a-t-il précisé, estimant qu'il faut revoir ce type de retraite. En outre, le président du FCE appelle à l'application de « la vérité des prix » et « la vérité des salaires ». « Il faut libérer les salaires en les augmentant car, il est malheureux qu'un cadre moyen n'arrive pas à vivre dignement. Nous appelons, donc, à ce que les salaires soient revus à la hausse parallèlement à la libéralisation des prix », a-t-il expliqué. La liberté des prix doit concerner surtout les produits qui font l'objet de contrebande. « Cela va permettre de diminuer la pression sur les gardes frontières qui s'occuperont d'autres choses que de la surveillance du carburant, du blé et des cigarettes qui transitent par les frontières », a-t-il souligné.