« Gouvernements et partis sont invités à ne pas s'immiscer dans les affaires internes des pays conformément aux Chartes des Nations unies et de la Ligue arabe », a souligné Messahel. Il a évoqué l'expérience algérienne « initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, laquelle s'est traduite par les politiques de concorde et de réconciliation nationales cautionnées par le peuple algérien, des politiques qui ont porté leurs fruits et contribué à éteindre le feu de la fitna, restauré paix et sécurité dans les quatre coins du pays et vaincu le terrorisme qui a sévi une décennie durant ». Ces politiques, ajoute Messahel, « se traduisent aujourd'hui par une série de réformes démocratiques globales contenues dans la Constitution amendée le 7 février par le Parlement algérien, en faveur de l'ancrage du processus démocratique par la consolidation des principales composantes de notre identité nationale, l'ancrage de la démocratie, le renforcement des fondements de l'Etat de droit, l'élargissement des prérogatives du Conseil constitutionnel, la consécration de l'indépendance de la justice et le renforcement des prérogatives du Conseil de la nation. » Concernant la Libye, Messahel a indiqué que « la situation est préoccupante dans ce pays et les dangers qui le guettent font, aujourd'hui, que nous aspirons à un consensus dans les plus brefs délais sur la formation d'un gouvernement d'union nationale qui aura à gérer l'étape de transition, à relever les défis politiques, sécuritaires et économiques et à lutter contre le terrorisme ». Il a également réaffirmé que l'Algérie « a de tout temps fait prévaloir le dialogue et le consensus pour placer la crise en Syrie sur les rails du processus de règlement politique en vue de préserver l'unité et la stabilité de ce pays frère ». Par ailleurs, Messahel a souligné l'appui de l'Algérie au dialogue entre belligérants yéménites sous l'égide de l'ONU et son souhait de voir les négociations reprendre pour trouver une solution politique. « Quelle que soit la gravité des crises, la question palestinienne demeure au centre de nos préoccupations compte tenu de l'escalade des pratiques barbares des Israéliens à l'encontre des Palestiniens sans défense et leur violation des chartes internationales », a affirmé Messahel. Par ailleurs, Messahel a salué les efforts des groupes de travail issus des commissions chargées de la réforme et du développement de la Ligue arabe, à la lumière du rapport de la commission indépendante présidée par Lakhdar Brahimi, se félicitant des « efforts visant à corriger les dysfonctionnements qui entachent notre action arabe commune ». Messahel s'entretient au Caire avec le ministre tunisien des Affaires étrangères... Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, s'est entretenu, jeudi dernier, au Caire, avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khamais Jihnaoui. L'entretien a eu lieu en marge de la 145e session du Conseil ministériel de la Ligue des Etats arabes. Au cours de cet entretien, les deux ministres ont examiné la situation qui prévaut dans la région, et ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à l'expansion du terrorisme qui menace la stabilité des pays de la région. Ils ont également passé en revue les derniers développements intervenus en Libye et appelé les parties libyennes à « tout entreprendre pour accélérer la mise en œuvre de l'accord politique libyen et l'établissement du gouvernement d'union nationale à Tripoli ». Les deux parties ont convenu de poursuivre leur concertation lors de la 8e session des pays voisins de la Libye, prévue à Tunis le 22 mars. ... et avec le ministre irakien des Affaires étrangères Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes, Abdelkader Messahel, s'est entretenu, jeudi dernier, au Caire, avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Jaafari Al-Ashaiqer. Au cours de cet entretien, qui s'est déroulé en marge des travaux de la 145e session du Conseil ministériel de la Ligue des Etats arabes, Messahel a réitéré la disponibilité de l'Algérie à « intensifier et à renforcer les relations algéro-irakiennes ». Pour sa part, le ministre irakien a fait part de sa « satisfaction » des résultats de la visite qu'il a effectuée en Algérie les 24 et 25 février dernier, de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ainsi que des entretiens qu'il a eus durant son séjour. Par ailleurs, les questions inscrites à l'ordre du jour de la 145e session du Conseil ministériel de la Ligue des Etats arabes ont été également examinées à la lumière de la situation qui prévaut dans le monde arabe.