Fidèle à son combat, Mme Flora Boubergout, présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka, appelle, à l'occasion de la journée nationale des handicapés, à une mobilisation pour instaurer des règles de bonne conduite sur la route. Ce qui n'est pas, selon elle, chose aisée étant donné que les automobilistes conduisent ne respectent pas le code de la route non pas par méconnaissance mais par manque de civisme et d'éducation routière. Raison pour laquelle, elle a également appelé à s'engager davantage dans la lutte contre la violence routière. Dans ce sens, et à chaque occasion, son association distribue des supports de communications, des cartes, des dépliants et des affiches pour sensibiliser les citoyens. Elle vise en premier lieu les établissements scolaires. Elle explique que l'enfant est le conducteur de demain d'où la nécessité de lui inculquer les réflexes à adopter sur la route. Mme Flora appelle, dans ce contexte, le ministère de l'Education nationale à introduire dans ses programmes des leçons d'éducation routière. Et à faire des écoliers et des étudiants, des partenaires à part entière. La présidente de l'association El Baraka dénonce l'anarchie qui prévaut sur les routes, l'incivisme de certains piétons qui marchent sur la chaussée au lieu d'emprunter les trottoirs qui, faut-il le rappeler, sont souvent accaparés par les véhicules en stationnement. Evoquant la loi relative à la protection des personnes en situation de handicap, Mme Flora se désole qu'elle ne soit pas appliquée sur le terrain. Pourtant, les problèmes sont là. L'environnement n'est pas commode. L'inaccessibilité est la première des préoccupations qui pénalise aussi les personnes âgées. « Les édifices publics ne sont pas aménagés pour cette catégorie », a-t-elle fait remarquer. Elle ne manquera pas d'appeler les entreprises publiques et privées à appliquer la loi qui prévoit de recruter 1% des handicapés. Selon elle, une moyenne de 100 personnes par mois se présente au niveau de son association pour un soutien financier ou matériel. Un autre problème a également été relevé par la même responsable. Celui des couches pour personnes adultes en situation de handicap. « Elles sont excessivement chères et beaucoup d'étudiants ont dû arrêter leur études faute de moyens », a-t-elle regretté. Elle a appelé dans ce contexte, à ce que les couches pour adultes soient prises en charge par la sécurité sociale. Concernant les fauteuils roulants distribués par l'Etat tous les 3 ans, l'association El Baraka réitère son appel pour un renouvellement annuel, particulièrement en faveur de la catégorie des handicapés scolarisés et celle issue de familles nécessiteuses. Mme Flora a également émis le vœu de former des auxiliaires de vie pour accompagner les personnes âgées handicapées habitant seules.