Le ministre, mettant en exergue la valeur inestimable du patrimoine archéologique qui constitue la mémoire de l'Algérie, a rendu hommage aux efforts fournis au quotidien par les services de sécurité pour mettre un terme à ce pillage, œuvre d'individus « peu scrupuleux, dépourvus de nationalisme ». L'Algérie a toujours plaidé, lors de la discussion de protocoles d'accord avec des institutions internationales, pour la préservation de son patrimoine archéologique et historique, a affirmé Mihoubi lors de l'inspection des travaux d'aménagements extérieurs en cours le long du mur Byzantin, au chef-lieu de wilaya. La wilaya de Tébessa fait l'objet, en matière de vestiges, d'une « attention particulière » et d'un « suivi constant » puisqu'il sera prochainement procédé à une étude préalable à la reprise des fouilles archéologiques dont les résultats contribueront à hisser cette wilaya au rang de pôle touristique au regard de l'énorme patrimoine historique qu'elle renferme, a indiqué le ministre.Pour Mihoubi, Tébessa est l'une des rares villes d'Algérie à abriter autant de vestiges de très grande valeur, à l'image de l'Arc de Caracalla et du mur Byzantin. Le ministre a visité le temple de Minerve (IIe siècle après J.-C.) et l'ancienne église (1858), transformés tous deux en musées en 1980. Mihoubi avait entamé sa tournée par l'inauguration, à El Hammamet, d'une annexe de la bibliothèque de wilaya, forte de plus de 600 titres. Il a annoncé, sur place, une prochaine réunion de responsables de son département avec des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en vue de « réfléchir de concert à la mise en place de personnels d'encadrement pour la gestion de ces espaces ». Mihoubi devait également visiter la demeure où naquit et grandit le penseur Malek Bennabi (1905-1973).