Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a appelé, hier, les consommateurs à s'imprégner dans la dénonciation pour pouvoir se protéger contre toute forme de dépassement. Il a estimé que le consommateur est un acteur déterminant dans la lutte contre les infractions. Et dans l'application de la loi. Invité au forum du quotidien national DK-News, Mustapha Zebdi a exprimé sa conviction que l'organisation et le contrôle du commerce national n'ont pas encore atteint les objectifs même s'ils enregistrent quelques avancées. Pour améliorer les choses, Zebdi préconise de consommer algérien et de faire de la promotion des produits locaux pour encourager les producteurs dans tous les secteurs. « Nous sommes condamnés à consommer algérien car nous n'avons pas d'autres choix que de relancer notre économie. Il faut avoir cette flamme, cette envie de voir le marché algérien inondé de produits nationaux de qualité. C'est notre volonté de réaliser cet objectif qui nécessite la contribution de tous », soulignera-t-il. Il évoquera, d'autre part, l'inexistence de marchés de proximité dans les communes. De tels marchés contribueront à diminuer la pression des marchés parallèles. « C'est le rôle des responsables locaux », a affirmé le président de l'Apoce. Abordant la réglementation dans le commerce et le non-respect des normes de fabrication, l'orateur a pointé du doigt les additifs alimentaires qui sont, à ses yeux, un danger pour le consommateur. Il explique que ces composants chimiques sont utilisés dans toutes sortes de produits de consommation (bombons, yaourts, gâteaux) et autres produits fabriqués sans tenir compte du dosage. Pour faire respecter les normes de fabrication des produits alimentaires, le président de l'association appelle à mettre en place des laboratoires de contrôle. Une revendication à laquelle a souscrit le ministre du Commerce. Mais sur le terrain subsistent des poches de résistance, a dénoncé Mustapha Zebdi.