La violence ne cesse de prendre de l'ampleur dans l'enceinte scolaire. Durant l'année 2014, quelque 40.000 cas de violence à l'école ont été répertoriés par le ministère de l'Education nationale. Il est signalé environ 6.000 actes de violence perpétrés par les élèves à l'encontre des professeurs et que 4.000 autres sont le fait de ces derniers contre les élèves. « Il y a aussi les violences entre les élèves aussi bien à l'intérieur des établissements qu'à l'extérieur », a observé le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Celui-ci a affirmé que pas moins de 80.000 enfants ont été victimes de violence durant l'année 2013. Il a expliqué que celle-ci est pratiquée dans toutes les régions, particulièrement dans les grandes villes. Selon une étude sur les indices de violence au sein des établissements scolaires et alentour, élaborée par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), pas moins de 300 cas de violence ont été recensés entre septembre 2013 et décembre 2013. Le rapport du CLA indique que 40% des cas de violence ont un risque qui va de simple à moyen, une violence qui englobe le vol, le vandalisme et autres menaces. Il ajoute que 80% des cas de violence sont jugés graves allant de coups et blessures, enlèvement, viol à assassinat. La vilolence prend plusieurs formes. On évoque souvent les cas de violence entre élèves, d'agression contre les professeurs, de saccage ou dégradation des locaux scolaires. Selon Hakem Bachir, professeur de mathématiques au lycée colonel Lotfi (Oran), 60% de ces faits se sont produits au sein des établissements, alors que 64% sont liés à des affrontements ayant lieu dans des environs immédiats des établissements. Notre interlocuteur a fait savoir que la plupart des incidents graves enregistrés relèvent de la violence verbale et de la violence physique. Le racket et les agressions sexuels représentent respectivement 8% et 12% des actes recensés. Medjadi Messaguem, inspecteur général du ministère de l'Education, estime que la responsabilité de cette situation est partagée. Il en impute une partie des délits à l'environnement « difficile » de certaines écoles, au laisser-aller des parents et des enseignants. La lutte contre la violence passe, notamment, par une meilleure communication et une prise en charge des jeunes en développant des activités culturelles, sportives et de loisirs, particulièrement à l'intérieur des établissements scolaires. Amokrane H. Concours en avril pour le recrutement de plus de 28.000 enseignants La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé, hier à Alger, l'organisation d'un concours en avril prochain pour le recrutement de plus de 28.000 enseignants pour les trois paliers. « Un concours pour le recrutement de 28.084 enseignants se déroulera les 22 ou 23 avril prochain et concernera les trois paliers de l'éducation national, à savoir les cycles primaire, moyen et secondaire », a déclaré à la presse Mme Benghebrit en marge d'une rencontre avec les partenaires sociaux du secteur. Elle a indiqué que les diplômes exigés, les spécialités et le programme du concours seront publiés le 22 mars en cours sur le site du ministère (www.education.gov.dz). Les inscriptions pour ce concours se feront à partir du 28 mars prochain sur le site (www.onec.dz) de l'Office national des examens et concours, a-t-elle ajouté. « Après les inscriptions, des rendez-vous seront fixés aux candidats pour le dépôt des dossiers », a-t-elle conclu. Installation d'une commission pour suivre l'application de la Charte d'éthique La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé, hier à Alger, l'installation d'une commission conjointe pour suivre l'application de la charte d'éthique signée fin novembre 2015 par le ministère et les syndicats du secteur. L'installation de cette commission, qui compte des représentants du ministère, des syndicats et des associations de parents d'élèves, vise à suivre l'application effective des clauses de la charte d'éthique sur le terrain, a précisé Mme Benghebrit en marge d'une rencontre avec les partenaires sociaux du secteur. La commission s'efforcera de trouver les mécanismes susceptibles de « rendre effective cette charte, notamment au niveau local », a ajouté la ministre, soulignant que la charte en question avait favorisé la création d'un « nouveau climat » d'action commune dans le secteur de l'éducation.