"La moralisation" du secteur de l'Education passe par l'élaboration d'une charte de l'éthique pour "assurer la stabilité du secteur et le futur des élèves", a indiqué, samedi à Oran, la ministre, Nouria Benghebrit. "La moralisation du secteur de l'Education passe par l'élaboration d'une charte de l'éthique et de stabilité", a-t-elle déclaré lors du "forum des citoyens" organisé par le groupe de presse Ouest Tribune. Pour la ministre de l'Education nationale, les syndicats ne sont pas, pour l'instant, des partenaires sociaux. "On ne peut être partenaire que si l'on signe un document. Ce document peut être pour moi la charte de l'éthique et de stabilité", a-t-elle dit. "Nous ne pouvons pas ouvrir le débat sur plusieurs dossiers dont celui du statut particulier des enseignants, en l'absence de stabilité et de sérénité dans le secteur", a estimé Mme Benghebrit. Selon la ministre, la question centrale est liée aux modalités de règlement des problèmes. Dans ce sens, elle a réaffirmé sa volonté personnelle et celle de son département ministériel à £uvrer dans ce sens. "Depuis septembre, nous avons commencé à identifier les postes de promotion. Nous avons gelé le recrutement externe pour permettre le passage aux postes de professeur principal (10 ans d'ancienneté) et professeur formateur (20 ans d'ancienneté) aux catégories qui ouvrent droit", a-t-elle expliqué. Pour le concours de recrutement, il a été prévu l'ouverture de 7.000 postes pédagogiques. Ce concours est maintenu et sera bientôt lancé, a assuré la ministre, ajoutant que ce chiffre a été revu à la hausse suite aux rencontres régionales au cours desquelles des besoins plus importants en enseignants ont été exprimés. Une réunion se tiendra dimanche, à Alger, avec les sept syndicats regroupés au sein de la CSE (Coordination des syndicats de l'éducation) pour discuter de ce qui a été réalisé, et ce qui reste à faire, a précisé, en outre Mme Benghebrit.