Le gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale, a mis en garde, vendredi dernier, contre le fait d'imposer un gouvernement d'unité, expliquant qu'une telle initiative augmenterait les divisions dans le pays. « Le gouvernement libyen met en garde la communauté internationale contre les initiatives prises par certaines parties internationales pour imposer ce gouvernement, sans respecter l'accord politique », a-t-il indiqué dans le communiqué. Le Premier ministre du gouvernement d'unité et chef du conseil présidentiel, Fayez Serraj, a annoncé, jeudi dernier, sur une chaîne de télévision libyenne, que son gouvernement sera dans la capitale Tripoli dans quelques jours. « Le conseil a un plan, impliquant les forces de police et militaires dans la capitale et certains groupes armés, ainsi que les Nations unies, afin de garantir et faciliter le déménagement du gouvernement dans la capitale », a-t-il expliqué. La Libye fait face à une division politique avec deux pouvoirs politiques rivaux, l'un à l'ouest et l'autre à l'est, qui luttent pour la légitimité depuis la guerre civile de 2014 qui a relancé le Congrès général national (Parlement) dont le mandat avait expiré. Le Conseil de sécurité de l'ONU a, récemment, réaffirmé la nécessité pour le gouvernement d'union nationale libyen de siéger dans la capitale Tripoli, après la prise de mesures pour garantir sa sécurité. Il a en outre encouragé le Conseil présidentiel libyen à travailler rapidement à cette fin dans l'intérêt du peuple libyen. Il a appelé les Etats membres de l'ONU à « cesser tout soutien et contact officiel avec des institutions parallèles qui prétendent être les autorités légitimes du pays, mais ne font pas partie de l'Accord politique libyen ». Le Conseil a affirmé faire l'écho de l'appel lancé par le Dialogue politique libyen à la Chambre des représentants afin qu'elle assume ses responsabilités dans la mise en œuvre des dispositions pertinentes de l'accord politique libyen, et au Conseil présidentiel pour qu'il prenne des mesures afin de commencer rapidement à travailler depuis la capitale Tripoli, conformément aux dispositions sécuritaires de l'accord politique libyen signé le 17 décembre 2015. Les membres du Conseil présidentiel libyen ont réitéré leur soutien à la mise en œuvre intégrale de l'accord politique, y compris la reconnaissance du gouvernement d'entente nationale en tant que seul gouvernement légitime de la Libye.