Les services du Contrôle technique de construction (CTC) seront dotés d'un nouveau mécanisme à même d'appuyer la mission qui lui est attribuée. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, qui a présidé, hier, à Alger, le Regroupement national des agences CTC. Sans avancer une date pour la probable mise en œuvre du mécanisme envisagé, il fera savoir, devant un parterre de directeurs de CTC, que «le ministère compte lancer un observatoire de qualité des matériaux de construction qui servira pour les autorités publiques ainsi que l'ensemble des intervenants dans le domaine, d'outil scientifique de la veille stratégique nécessaire pour la planification et la prise de décision». Le ministre explique dans son intervention que l'observatoire en question servira de renfort pour le Centre et d'une «meilleure» mise en œuvre de deux principales missions qui sont la formation des compétences et le développement des veilles réglementaires et techniques. L'exécution des constructions ne se résume pas, ajoute le ministre, au simple aspect commercial, mais «beaucoup plus une culture de l'entreprise», a-t-il soutenu. Ainsi, il n'a cessé d'exhorter les directeurs d'agences CTC, présents au regroupement, à respecter les jalons sur les quels s'articule la construction moderne : la conformité, la qualité et la maîtrise des coûts et délais de réalisation. En guise d'encouragement aux opérateurs, il a recommandé la mise en place d'un «label qualité» que le groupe CTC délivrera aux meilleurs entrepreneurs et fabricants de matériaux de construction. Par ailleurs, au cours d'un point de presse donné en marge des travaux de la journée, Noureddine Moussa a fait savoir qu'un CTC «unifié» a été mis en place récemment dans le but de généraliser les normes appliquées en la matière. «Les pouvoirs publics viennent de créer le CTC national à travers le regroupement des CTC (Centre, Est, Ouest, Sud et celui de Chlef) sous la bannière d'une seule entité dénommée groupe CTC, placée sous la tutelle du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Cette procédure vise essentiellement à mettre fin à la concurrence déloyale qui existait entre les centres régionaux et unifier de la sorte leurs efforts, procédures et méthodes de travail», a expliqué le ministre. Sur une autre question relative à la résorption de l'habitat précaire, le conférencier indique que le programme visant l'éradication de 553 000 habitations de fortune recensées, se poursuivra pour un certain nombre d'années. «Nous comprenons l'attente longue des familles concernées, mais la construction n'est pas un acte facile. Ça demande du temps. On ne peut pas construire un immeuble de 10 étages en 05 mois, il faut au moins 28 jours pour décoffrer une seule dalle», explique encore le ministre de l'Habitat.