Le PDG d'Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, a annoncé hier à Oran la création d'une école nationale d'aéronautique pour prendre en charge les besoins de formation et de recyclage des personnels de la compagnie. « Cet établissement, dont le décret de création a été signé récemment, prendra en charge la formation des pilotes, PNC, techniciens et autres personnels de la compagnie. Elle sera ouverte à toute demande nationale ou étrangère », a indiqué Bouderbala, lors d'un point de presse, en marge d'une visite de travail à la base d'Oran. Le même responsable a rappelé que jusqu'à présent la formation des pilotes s'effectue à Oxford (Grande-Bretagne). « Cette école nationale nous permettra de former et de recycler sur place nos personnels », a-t-il ajouté. Concernant sa visite de travail à la base d'Oran, le PDG d'Air Algérie a indiqué que celle-ci s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la restructuration de la compagnie en vue de la filialisation de ses activités et de la création de cinq zones à l'échelle nationale dotées de moyens et jouissant d'une autonomie de gestion « dans un souci de rentabilité et d'efficacité dans l'organisation », a-t-il précisé. La base d'Oran faisant partie de quatre autres bases (Alger, Constantine, Annaba et Ouargla) est un centre doté de ses propres moyens (cinq aéronefs) et disposera sur place d'unités des différentes filiales (catering, maintenance, cargo, handling, services). Par ailleurs, Mohamed Abdou Bouderbala a évoqué le renforcement de la flotte du pavillon national avec la réception de 8 nouveaux avions avant la fin de l'année en cours et la réception en septembre prochain de deux avions-cargos qui seront exploités par la filiale fret, tant pour l'importation que pour l'exportation. « La moyenne d'âge de nos avions est de quatre ans », a-t-il indiqué. Il a également annoncé l'ouverture de deux lignes à destination de Guangzhou (Chine) et Budapest (Hongrie), précisant que la compagnie est prête à ouvrir des lignes « là où un besoin s'exprime ». Le même responsable a rejeté toute idée de privatisation, même partielle, de la compagnie. « Le pavillon national et toutes les filiales ne sont pas à privatiser. Ils font et feront toujours partie du groupe Air Algérie », a-t-il assuré.