L'Algérie sera leader en matière d'investissement et d'échange d'expériences dans le domaine de l'élevage. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Si-Ahmed Ferroukhi, à la clôture des travaux de l'atelier international Sud-Sud d'échange de connaissances sur le développement de l'élevage. Intervenant devant les représentants des pays participants (Maroc, Tunisie, Turquie, Liban, Egypte, Hongrie), le ministre a souligné qu'il est « impératif de lancer en même temps l'échange de connaissances, la recherche et les investissements afin d'atteindre les objectifs de la matrice établie après trois jours de travaux ». Comme il a insisté sur l'intersectorialité et la complémentarité des quatre axes identifiés (la bonne gouvernance, la diversification économique, le développement durable et le développement social) et des réseaux mis en place, selon Ferroukhi, tout en « prenant en considération les spécificités de chaque élevage et de son occupation globale du territoire ». Le représentant du Fonds international du développement agricole (Fida) pour la région Proche-Orient et Afrique du Nord, Abdelkrim Sma, a, pour sa part, réitéré l'engagement de l'institution qu'il représente à s'impliquer dans « l'échange de savoir-faire et la coordination dans le domaine de l'élevage entre les pays membres ». Il soulignera que « la matrice d'actions spécifiques élaborée durant cet atelier constitue un jalon pour un travail pérenne ». Pour le représentant du Fida, ces travaux, « ont également permis de déterminer avec des pays présents d'autres corridors d'échanges comme la Maroc pour l'eau et la Hongrie pour la biotechnologie ». Cet atelier international a permis d'établir une feuille de route basée, selon le directeur de l'Institut national de recherche agronomique d'Algérie (INRAA), Fouad Chehat, sur « la sélection, l'amélioration de la race locale, l'amélioration de la production d'aliments pour bétail, le développement des capacités humaines, le développement de la santé animale et de l'aquaculture marine et terrienne ainsi que le développement des pépinières ». Pour le directeur de l'INRAA, il « est nécessaire de réaliser ces opérations car le développement de l'élevage pour notre pays et les pays participants à cette rencontre est une question centrale ». Notons que l'Algérie apportera son expertise dans le domaine agricole au Soudan, à la Palestine et à Djibouti dans le cadre d'une convention qui sera signée prochainement avec le Fida.