Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Kamel Chadi, a souligné la nécessité de la coopération entre les pays du Sud longuement défendue par les différents animateurs de l'atelier international Lors d'une conférence de presse tenue en marge d'un atelier international sur l'échange de savoir-faire et la coordination dans le domaine de l'élevage, Kamel Chadi a fait savoir que «la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage est importante, car la réalité des pays du Sud est plus ou moins similaire même si chaque pays a ses spécificités». «L'Algérie pourra s'inspirer, par exemple, de l'expérience de certains pays qui ont pu substituer les cultures du maïs et du soja par d'autres produits tels que l'orge comme intrant pour la filière avicole», a-t-il expliqué. Le même responsable a relevé qu'en 2015, la consommation nationale de viandes rouges a atteint 480 000 tonnes, dont 10% sont importées, alors que celle des viandes blanches est de 460 000 tonnes, entièrement couverte par la production nationale. «La valeur totale des productions du secteur de l'élevage a atteint 23,3 milliards de dollars, ce qui est l'équivalent de 32% du produit intérieur brut de l'agriculture», a-t-il précisé. Intervenant lors des travaux de cette journée, le directeur général des relations économiques et de la coopération internationale au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Merzak Belhimeur, a appelé les animateurs de l'atelier à conclure leurs travaux avec des recommandations en faveur du renforcement de la coopération entre les pays du Sud, tout en soutenant qu'«un potentiel considérable et des perspectives sans précédent s'offrent à la coopération Sud-Sud qui, selon certaines prévisions, deviendrait en 2030, l'un des principaux moteurs de croissance mondiale». De son côté, le représentant du Fonds international du développement agricole (Fida) pour la région Proche-Orient et Afrique du Nord, Abdelkrim Sma, a annoncé que l'organisation onusienne (FIDA) est en train de lancer une nouvelle initiative axée sur les compétences algériennes dans les domaines de l'élevage, l'huile d'olive et le secteur de la pêche où l'Algérie apportera son expertise, dans une première étape au Soudan, à Djibouti et à la Palestine, et dans une deuxième phase, les champs d'intervention de l'Algérie toucheront d'autres pays. «Avec un montant de deux milliards de dollars alloués par le Fida, ce projet qui est en cours de signature s'étalera sur quatre ans», a-t-il expliqué. Le même responsable a noté que ce projet vise à aller au niveau supérieur. ` «Nous ne verrons plus l'Algérie comme pays bénéficiaire mais plutôt un pays qui joue un rôle central dans la coopération Sud-Sud dans la région», a-t-il conclu.