Les forces armées irakiennes ont lancé l'opération pour la reprise de la province de Ninive (nord), dont Mossoul est le chef-lieu, aux mains des terroristes de Daech. Le commandement des opérations conjointes — forces armées et unités de mobilisation populaire — a annoncé qu'il s'agit de la première phase des opérations de conquête. Plusieurs localités situées à une soixantaine de kilomètres de Mossoul ont été libérées durant l'opération Mossoul a été la première grande ville du nord de l'Irak à tomber aux mains des terroristes de Daech lors de leur vaste offensive lancée en 2014. Sa reprise s'annonce difficile. Elle est considérée comme l'objectif le plus important de la reconquête des territoires. Les forces irakiennes ont obtenu plusieurs succès ces derniers mois contre Daech, reprenant notamment les villes de Tikrit et de Ramadi avec le soutien des frappes de la coalition internationale. Daech était également hier la cible d'une double offensive contre ses fiefs syriens de Palmyre. Une reconquête de cette ville permettrait au régime syrien de progresser plus à l'est dans le désert syrien vers la frontière avec l'Irak, contrôlée par les groupes terroristes. Les forces pro-régime ont lancé l'offensive le 7 mars. Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, elles sont entrées dans Palmyre du côté sud-ouest, mais avancent lentement en raison des mines posées par les groupes terroristes. Elles sont également entrées du côté nord-ouest de la ville après avoir pris le contrôle d'une partie de la Vallée des tombeaux. Moscou a fait état de 146 frappes en trois jours contre des cibles terroristes dans cette région contrôlée par ces groupes depuis mai 2015. Les frappes se sont intensifiées après le double attentat de Bruxelles. Et pour tenter de mettre fin au conflit syrien qui a favorisé la montée en puissance de cette organisation capable de frapper l'Europe, Moscou et Washington se sont engagés à peser pour accélérer la mise en place d'une solution politique après un mois de cessez-le-feu. Sur le plan humanitaire, l'ONU a attiré l'attention sur la situation gravement détériorée de plus de 10 millions d'Irakiens. D'où la nécessité de collecter des dons pour les assister. Le directeur des opérations du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), John Ging, a souligné que le conflit s'étend et devient plus complexe alors que des millions de personnes en Irak ont un besoin de plus en plus urgent d'aide internationale.