Photo : Fouad S. Plusieurs immeubles menaçant ruine dans la capitale de l'Ouest et dans différents quartiers sont à rénover, notamment au centre ville d'El Bahia. Une opération nécessitant le relogement des familles qui occupent ces habitations. Le dossier du vieux bâti semble entrer dans sa phase de maturation avec l'installation d'une commission technique présidée par le chef de daïra d'Oran aux fins d'établir une première liste des immeubles menaçant ruine, selon un ordre de priorité. Les autorités locales, à travers cette commission, cherchent à éviter d'éventuels risques d'effondrement en anticipant sur le relogement des familles locatrices. Ainsi, et selon une première estimation, 153 immeubles, situés au centre-ville, à Derb, à El Hamri et à Mediouni, abritant plus de 3000 familles, ont été classés dans la «zone rouge», avec 500 familles qui bénéficieront, en priorité, des prochaines opérations de relogement. Selon les statistiques officielles, la wilaya d'Oran comptabilise quelque 54 000 constructions classées vieux bâti, avec 10% estampillées «à détruire», 27% classées orange, nécessitant leur réhabilitation. A ce propos, la primeur a été donnée à un programme de 200 immeubles à rénover dans le centre-ville d'El Bahia, répartis à travers trois zones dans le vieil Oran, avec notamment 31 immeubles à Sidi El Houari, 49 au quartier Derb et 120 immeubles répartis à travers le centre-ville, surtout au quartier de Sidi El Bachir. Par la suite, 400 autres immeubles, recensés dans les vieux quartiers de Sidi El Houari et Derb par les services techniques de l'OPGI, devront subir la même opération. La priorité, lors de cette opération, reste le centre-ville avec 206 immeubles concernés. Concernant cette première tranche des 200 immeubles, et depuis le lancement des travaux, sur un lot de 99 immeubles, 65 unités sont en voie de lancement. Rappelons que les travaux de réhabilitation lancés au boulevard Stalingrad, à Sidi El Houari et de 15 autres à Maâta ont été interrompus durant plusieurs semaines. Ces opérations «préventives» succèdent aux décisions de réhabilitation du quartier populaire d'El Hamri, opération financée sur décision du président de la République et à laquelle il a été consacré 100 milliards de centimes. Une opération de réhabilitation qui concernera 2000 habitations, soit 269 haouchs, inscrites, il y a de cela quelques années, suite au décès de trois membres d'une même famille sous les décombres de leur maison en ruine. Par ailleurs, des mesures ont été prises pour empêcher la réoccupation des immeubles qui seront évacués en attendant leur démolition. En parallèle, les services de la daïra d'Oran ont démantelé de véritables camps de toile dressés dans différents quartiers de la ville par des locataires qui se disent en danger du fait de la vétusté et des risques d'effondrement de leurs vieux immeubles. Ces abris de fortune érigés à proximité de leurs lieux d'habitation avaient pour résultat l'occupation de l'espace public.