Dans le cadre des préparatifs de la troisième phase de relogement des familles, concernant la résorption de l'habitat précaire (RHP), la commission de daïra chargée du relogement s'est réunie, jeudi, sous la présidence du chef de daïra, pour l'étude des dossiers. Selon un membre de la commission, il a été décidé, lors de cette réunion, d'étudier tous les dossiers émanant des secteurs urbains, avant de finaliser la liste. «Tous les immeubles proposés par les secteurs urbains feront l'objet d'une expertise pour ne retenir que ceux qui présentent un danger d'effondrement imminent», assure notre source. Au total, notre interlocuteur indique que plus de 200 dossiers émanant de l'ensemble des secteurs urbains ont été adressés à la commission de daïra. La même source signale, par ailleurs, que la troisième tranche de l'opération de relogement est prévue durant les vacances du printemps, soit vers la fin du mois de mars. Le même interlocuteur affirme qu'entre 15 et 17 immeubles soit quelque 200 familles, réparties entre l'ensemble des quartiers de la ville, sont concernées par le relogement. Il s'agit là de la troisième opération, depuis le début de l'année 2010. Jeudi dernier, la commission de daïra avait procédé au relogement de 217 familles. Pour cette seconde tranche, 17 immeubles répartis entre neuf secteurs urbains avaient été ciblés. Il s'agit de familles qui résidaient dans des immeubles menaçant ruine tels que «Sidi El-Houari», «Sidi El-Bachir» (ex-Plateau), «El-Makkari», «El-Hamri», Haï El-Badr, entre autres. Pour le quartier d'El-Hamri, plus d'une quarantaine de familles habitant des bâtisses menaçant ruine ont été relogées. L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) avait mobilisé quatre unités relevant de ses filiales commerciales pour faciliter les procédures d'usage aux familles concernées. Des sources proches de la commission avaient assuré à l'occasion que les 3ème et 4ème tranches vont se poursuivre sans interruption, avec le relogement d'autres familles, soit environ 15 à 16 immeubles par tranche, recensées à travers tous les quartiers de la ville. «Nous avons des instructions pour poursuivre cette opération jusqu'à l'éradication totale des immeubles classés rouge», affirme la même source. Pour rappel, 186 familles avaient bénéficié de nouveaux logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), durant la première semaine de janvier dernier. Le nombre des familles relogées, ces cinq dernières années dans la wilaya d'Oran, s'élève à plus de 4.000. Sur un autre plan, une opération de réhabilitation des anciennes bâtisses d'El-Hamri sera lancée au cours du deuxième trimestre 2010, a-t-on appris de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). L'OPGI entamera cette opération, qui a nécessité une enveloppe d'un milliard de dinars, après l'achèvement de l'expertise concernant 2.114 habitations de ce quartier, dirigée par le contrôle technique de la construction (CTC), a ajouté la même source. Le quartier d'El-Hamri est l'un des plus anciens de la capitale de l'ouest algérien. Il s'étend sur une superficie de 64 ha et regroupe quelque 2.896 habitations où vivent 14.000 âmes. La wilaya d'Oran avait bénéficié d'un programme de réhabilitation des vieux quartiers dans le cadre du programme complémentaire de l'exercice 2007 (700 millions de dinars) ayant été confié à l'OPGI.