Photo : Slimene S.A. Le président de l'Union nationale des entrepreneurs en bâtiment a, lors de la tenue du conseil national de l'organisation, appelé à une mise à niveau de l'entreprise du secteur considérée comme le partenaire (du gouvernement) dans l'acte de bâtir». Pour M. Gasmi, les PME algériennes du bâtiment ont pu réaliser «85 % des objectifs inscrits dans le cadre du programme de un million de logements», et elles pourrait arriver à plus si elles étaient libérées de certaines contraintes telles que le financement qui obéit à des «critères au dessus des moyens de PME algériennes». Celles-ci vont des fois jusqu'à demander un «redimensionnement de certains projets pour pouvoir participer à trois ou quatre», dit-il. Le responsable de l'UNEB a cité aussi une série de contraintes dont la pression des maîtres d'ouvrage pour la réception dans les délais ce qui est souvent «source de catastrophes».D'autres problèmes directs liés à l'environnement de l'entreprise sont cités tels que l'attitude de l'administration fiscale qui opère des «redressements au détriment de l'entreprise parce que ses partenaires n'ont pas de factures».Les responsables de l'UNEB estime à un million le nombre de travailleurs du bâtiment dont 70.000 sont affiliés à la caisse de congés payés pour intempéries ( Cacopatph ) soit un montant de 21 milliards de DA de recettes sans que cette caisse n'ait daigné «ouvrir des bureaux au niveau des entreprises». Un appel est lancé, par ailleurs, aux pouvoirs publics pour que ces entreprises bénéficient d'une mise à niveau qui leur permette «l'achat d'équipements». Les entrepreneurs veulent avoir plus de moyens pour «participer à la concrétisation des actions inscrites au programme quinquennal 2010-2014» comme ils l'ont si bien fait pour le précédent programme de 2005-2009 en «réalisant écoles, hôpitaux, universités ainsi que toutes autres opérations arrachées en sous-traitance», dira M. Gasmi.M. Naït Abdelaziz, patron de la CNPA à laquelle est affiliée l'UNEB, a pour sa part noté que «les choses se sont améliorées» à la suite des mesures en faveur de l'entreprise mais il «reste encore à faire» d'autant plus que ces entreprises «ne peuvent prétendre aux grands projets».Cela dit, il rappellera que l'Etat a inscrit la mise à niveau, dans le programme 2010-2014 de «20.000 PME». De plus, celles-ci peuvent, suggèret-il, «utiliser les offres disponibles dans le cadre de la politique de pré-emploi». Ces offres leur permettront d'avoir, dit-il «des architectes, des universitaires pour faire une mise à niveau puisque les salaires sont supportés en partie par l'Etat». Il faut rappeler que les entreprises de réalisation sont classées selon leurs moyens, mais peu (400 selon l'UNEB) sont classées au niveau 5, soit le milieu du tableau pour pouvoir prétendre participer à certains importants marchés.