La révision de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), entré en vigueur il y a dix ans, vise à « évaluer l'incidence » économique et commerciale de cet accord, aussi bien en Algérie que dans l'espace communautaire, a affirmé la haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini. « Les objectifs de l'évaluation doivent encore être définis par les deux parties mais il s'agirait d'évaluer l'incidence de l'accord aussi bien dans l'UE qu'en Algérie, notamment d'un point de vue économique et commercial », a-t-elle écrit dans sa réponse, publiée jeudi dernier, à une question de l'eurodéputée française, Tokia Saïfi, sur les objectifs poursuivis par l'Algérie et l'UE dans la révision de l'accord d'association. Selon la chef de la diplomatie européenne, « il pourrait être pertinent, aux fins de cette évaluation, de mener des études préalables concernant l'accord d'association et son incidence ». « Des études techniques complémentaires pourraient être réalisées conformément aux termes de référence définis par les deux parties dans le cadre de cet exercice », a-t-elle précisé. La demande de l'Algérie, a-t-elle poursuivi, vise à mener une évaluation commune de l'accord, dix ans après son entrée en vigueur, soulignant que l'Algérie et l'UE « définiront les modalités et les objectifs de l'exercice commun d'évaluation ». L'Algérie a saisi, il y a quelques mois, la haute représentante de l'UE pour demander officiellement l'ouverture de discussions sur une évaluation conjointe objective de la mise en œuvre de l'accord d'association. La demande adressée par l'Algérie à la chef de la diplomatie européenne a été accompagnée d'un argumentaire réalisé par un groupe de travail interministériel expliquant la requête algérienne et ses motivations.