« Rien n'a été décidé » pour l'instant, a toutefois précisé ce responsable. Ces nouveaux effectifs auraient la même mission que les militaires déjà déployés depuis l'automne dernier. « Il s'agit de faire plus de ce que nous faisons déjà », a expliqué le responsable américain, sans préciser le nombre de soldats qui seraient ainsi déployés. Une cinquantaine d'éléments des forces spéciales est déjà sur le terrain. Ces militaires américains font la liaison entre les groupes armés syriens qui combattent le groupe terroriste Daech dans le nord-est et les forces de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Fin février dernier, certains d'entre eux avaient guidé les frappes aériennes de la coalition lors de la bataille, pour reprendre aux terroristes leur bastion de Chaddadé. La ville a été reprise par les Forces démocratiques syriennes, une alliance de groupes armés locaux dominée par les milices kurdes. Selon le responsable américain, l'administration Obama cherche également à « accélérer » l'offensive contre Daech en Irak, où près de 3.900 soldats sont déjà déployés. Le général Joe Dunford, le chef d'état-major interarmée américain, a, pour sa part, indiqué récemment que la Maison Blanche et le Pentagone discutaient notamment d'un renforcement du soutien militaire américain aux forces irakiennes. 1.500 prisonniers de Daech libérés Soutenues par des combattants tribaux sunnites, ces forces ont avancé vers Heet, à 160 km à l'ouest de Baghdad, et réussi à prendre le district d'al-Ma'mil, à l'est de la ville, après des combats acharnés avec les terroristes, a déclaré, samedi dernier, une source de sécurité. Au moins 50 éléments de Daech ont été tués lors de ces combats. « Au cours de leur avancée pour libérer et nettoyer la localité de Hit de l'organisation Daech, les forces de sécurité ont découvert une grande prison », a annoncé, samedi, le colonel Fadhel al-Nimrawi. « La prison était souterraine » et détenait 1.500 personnes qui ont été libérées par les forces de sécurité. Malallah al-Obeidi, un responsable local à Al-Anbar, a lui aussi estimé à environ 1.500 le nombre de prisonniers, affirmant qu'il s'agissait surtout de civils. Les experts en explosifs ont désamorcé des dizaines de bombes en bordure de route et des explosifs installés dans des véhicules et des bâtiments. Dans la même province, les avions de la coalition conduite par les Etats-Unis ont bombardé des positions de Daech dans les régions d'Albu Bali, Albu Shihab et Albu Shejil, à 110 km à l'ouest de Baghdad, causant la mort d'au moins 35 terroristes. Le groupe terroriste Daech s'est emparé de larges pans du territoire irakien, au nord et à l'ouest de Baghdad, en 2014. Mais les forces de sécurité ont depuis repris du terrain aux terroristes. Le chef-lieu de la province, Ramadi, a été repris aux terroristes en décembre 2015. Hit et la ville de Fallouja sont deux des agglomérations les plus importantes d'Al-Anbar, encore aux mains de l'organisation. Une nouvelle offensive a été lancée à la mi-mars pour les reprendre. Cependant, le retrait d'un un nombre important de troupes, pour protéger des manifestants à Baghdad, risque de ralentir les opérations.