Avec plus de 9 millions de mines antipersonnel disséminées à travers ses territoires, le Sahara occidental est classé parmi les dix pays les plus minés au monde. Ces engins de la mort représentent une menace pour les populations et l'environnement. Selon les experts et les observateurs, quelque 7,5 à 9 millions de mines y sont implantées notamment le long du « mur de la honte » et à la frontière mauritanienne sans compter un nombre important de ces mines dont la cartographie a été occultée. Selon les Nations unies, une superficie de 100.000 km2 des territoires sahraouis a été affectée par les mines et les munitions non explosées. L'occupant marocain a posé des mines anti-véhicules à l'intérieur et autour du mur, outre les digues minées érigées à l'intérieur des territoires occupés par les forces marocaines allant de Boujdour sous forme de croissant jusqu'à Smara et la frontière entre le Maroc et le Sahara occidental, selon les experts militaires. Les zones les plus minées sont notamment les régions pastorales et les villages comme Oumdrika, Ousserd, Tires, Guelta, Kayez, Seguia El-Hamra et Akouililet. Ces mines continuent de faire des victimes dans les territoires sahraouis en l'absence de législation nationale en matière de lutte contre les mines dans ce territoire non autonome. Le Front Polisario avait détruit 3.181 mines en 2007. Par ailleurs, une organisation britannique avait mené une action de sensibilisation aux dangers des mines antipersonnel au profit des populations notamment les nomades. Une superficie de 49.765.987 m2 a été ainsi déminée jusqu'à 2008. Les années 2015 et 2016 ont été marquées par le déminage de 8.000 km de routes et la destruction de milliers d'engins explosifs et des centaines de bombes à fragmentation et d'autres types de mines. Plusieurs organisations onusiennes et des droits de l'Homme ont appelé à maintes occasions à la nécessité d'accorder davantage d'intérêt à « cette catastrophe environnementale ». Le Maroc refuse toujours de signer la convention internationale d'interdiction des mines antipersonnel, prolongeant ainsi la tragédie humaine dans les territoires sahraouis. Par contre, le Front Polisario a signé la convention de Genève en 2005.