Un protocole d'accord entre l'entreprise Naftal et l'Ansej a été signé, hier, au siège du ministère de l'Energie portant création de micro-entreprises opérant dans le domaine de la conversion des véhicules au GPLC (Gaz pétrole liquéfié carburant). Ce projet « d'intérêt national » s'inscrit dans le cadre des recommandations du Conseil des ministres restreint au cours duquel le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a insisté « sur le recours à ces carburants dont la généralisation devient une nécessité d'urgence, au regard de ses retombées positives sur l'économie nationale », a indiqué Salah Khebri, ministre de l'Energie. Pourquoi ce choix ? Le ministre a tenu à préciser que la consommation annuelle des carburants a atteint un niveau record, dépassant les 15 millions de tonnes. Ce qui implique la mise en place de solutions alternatives tel le GPLC dont la consommation est passée par plusieurs phases depuis son lancement au début des années 80, pour atteindre un pic de 356.000 tonnes métriques (TM) en 2009, avant de décliner à 291.000 TM en 2015 en raison du faible écart entre le prix du GPLC et celui des autres carburants ainsi que la forte « diesélisation » du parc automobile national. En 2015, la consommation totale du GPLC a été de 291.000 TM, soit 2% seulement du total carburants. Khebri a fait savoir qu'avec la mise en œuvre de la nouvelle tarification des carburants en janvier 2016, la consommation du GPLC a connu « un regain » passant de 20811 TM en décembre 2015 à 22.315 TM en janvier 2016, soit plus de 7%. En février 2016, la consommation du GPLC a augmenté de 16% par rapport au mois de février 2015. « Ce fort engouement pour le GPLC observé depuis janvier 2016 a été freiné par le goulot d'étranglement au niveau des capacités de conversion qui s'élèvent à 140 véhicules par jour et à ce jour, le délai moyen pour répondre à la demande de conversion est de 120 jours, d'où l'urgence de prévoir de nouveaux investisseurs dans ce domaine de conversion », explique le ministre. Celui-ci rappellera que c'est dans cet esprit que le Premier ministre, à travers son instruction du 10 août 2015, a fixé comme objectif de convertir 30% du parc automobile à la motorisation essence en 2030. Les taxis convertis en GPL prochainement Le PDG de Naftal, Hocine Rizou, a souligné que l'objectif recherché à travers ce projet est d'offrir aux clients un produit alternatif aux carburants conventionnels. L'année 2016 sera pour Naftal celle du démarrage effectif du GPLC, a affirmé Rizou. Il sera question d'implanter le GPLC dans 1000 stations-services en sus des 600 stations existantes. Le projet prévoit également la réalisation de 30 nouveaux centres de conversion au GPLC qui s'ajouteront aux 36 centres déjà fonctionnels. En somme, cette conjonction permettra, à l'horizon 2020, de réaliser la conversion de 80.000 véhicules au GPLC. Dans un premier temps, il s'agira de convertir 20.000 véhicules dont 2000 taxis, soiligné Rizou en assurant que Naftal propose d'offrir à titre gracieux la formation des dix premières micro-entreprises etenues dans ce cadre par l'Ansej. Mourad Zemali, directeur général de l'Ansej, a rassuré que l'organisme qu'il dirige a acquis une expérience appréciable en matière de formation à l'entrepreneuriat, en tant que notion transversale nécessitant beaucoup d'engagement de la part des jeunes. Cette population juvénile qualifiée constitue, pour lui, un atout non négligeable pour le processus de développement du pays. Ladite convention eprésente, en effet, une « occasion pour la sensibilisation des jeunes aux différents dispositifs d'aide à l'emploi et notamment autour de ce nouveau créneau ».