Des pays producteurs de pétrole, membres et non-membres de l'Opep, se réuniront le 17 avril à Doha pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut, plombés par une surabondance de l'offre. A ce propos, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a précisé, hier, en marge de la cérémonie de signature d'un protocole d'accord entre l'entreprise Naftal et l'Ansej, que ladite réunion, qu'il qualifie de « cruciale », n'est pas une initiative d'un pays en solo. Elle a pour objectif de rapprocher tous les points de vue et de se mettre d'accord pour maintenir la production à son niveau de janvier 2016. C'est la première étape qu'il faudra franchir. Il y a quelques mois, elle était inespérée, précise-t-il. Le maintien de la production va permettre au marché de se raffermir progressivement. Ce qui va donner un signal fort afin que les prix se stabilisent au-dessus de 40 dollars. Il y aura ensuite d'autres mesures dans le cadre du monitoring du marché qui sera établi dans les six mois à venir, indique-t-il, en faisant remarquer que les pays membres de l'Opep ne veulent pas de cette réduction. Mais ils doivent s'entendre car « la situation n'arrange personne ». Sur un autre registre, le ministre a précisé que « l'Algérie ne se soumet jamais aux menaces », et ce en réponse à une question concernant le départ de quelques firmes étrangères en raison des conditions sécuritaires. « L'Algérie a assuré toutes les conditions sécuritaires pour faire face à la menace terroriste qui est un problème transnational. Libre aux entreprises étrangères de rester ou de se retirer, car la production se poursuivra avec des moyens nationaux », tranche-t-il. En ce qui concerne la conversion des voitures au GPLC, le ministre a tenu à rappeler que les capacités nationales de production de gasoil ne suffisent plus. L'augmentation des prix en janvier dernier a introduit un écart appréciable entre l'essence et le GPL qui demeure à 9 dinars le litre alors que les essences se situent entre 31 et 42 dinars. Dans le cadre du budget de maîtrise de l'énergie, Khebri a signalé l'existence d'une aide de l'Etat qui peut être attribuée pour l'installation des kits GPL pour les taxis. Le ministre a demandé à l'Aprue d'afficher sur son site tous les prix de conversion. Dans le même sillage, le ministère de l'Industrie sera sollicité pour introduire dans les cahiers de charges pour la construction de véhicules en Algérie l'obligation de les équiper de deux réservoirs.