Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, a annoncé le lancement d'un nouveau dispositif permettant la récolte d'une partie de l'argent des Algériens établis à l'étranger avant l'été prochain. « En ces temps de crise sécuritaire et de récession économique, tous les investissements finissent par retourner dans leur pays d'origine. Pour cela, nous allons œuvrer pour le retour d'une partie de l'argent de notre diaspora afin de l'intégrer dans le processus de relance de l'investissement économique. Des mesures incitatives vont être annoncées avant l'été », a-t-il affirmé. Sur un autre chapitre, le ministre relève l'augmentation, cette année, des recettes de la fiscalité ordinaire, qui ont rapporté le double de la fiscalité pétrolière. « La tendance s'est inversée. La fiscalité ordinaire s'est substituée à la fiscalité pétrolière ce qui ne s'est pas produit depuis une dizaine d'années », a-t-il relevé. Pour Benkhelfa, l'Algérie a ouvert tous les canaux à travers la bancarisation, la régularisation fiscale, l'emprunt, les transactions au niveau du Trésor, le marché financier en direction des citoyens ayant des capitaux sains pour pouvoir les réinvestir. « Les banques ont les moyens de contrôler l'argent récupéré », a-t-il assuré. Entre juillet 2015 et janvier 2016, la régularisation fiscale et le payement par chèque ont permis la récupération de 140 milliards de dinars supplémentaires. « Nous offrons un paquet de choix et plusieurs alternatives de placement de l'argent qui se trouve hors circuit bancaire », a-t-il indiqué. Les entreprises publiques contribuent pour près de 300 milliards de dinars au Trésor Pour sa part, le ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé du Budget et de la Prospective a annoncé l'entrée en vigueur d'une nouvelle mesure permettant aux banques de recourir à la Banque d'Algérie en cas de problème de liquidités. « Les banque qui auront besoin de liquidités peuvent désormais aller à la banque d'Algérie grâce à un dispositif que nous allons mettre en place », a expliqué Hadji Baba Ammi, précisant que « les taux d'intérêt appliqués par la Banque d'Algérie vont être réadaptés au marché et en fonction de la liquidité ». Il a précisé que les entreprises publiques constituent l'une des sources de financement du Trésor public. Ces entreprises, banques et assurances ont pu récolter entre 250 et 300 milliards DA annuellement. Cette contribution représente une partie de leurs bénéfices.