Régularisation n Un premier bilan de l'opération de mise en conformité fiscale volontaire, lancée depuis août dernier, à la faveur de la loi de finances complémentaire de 2015, a été dressé, ce lundi, par le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia. Seulement 250 personnes ont «adhéré» à l'opération de régularisation fiscale entamée en août 2015», a annoncé ce lundi matin, Abderrahmane Raouya, directeur général des Impôts. «Ce programme de conformité fiscale volontaire suit son cours et un délai de 18 mois est accordé aux personnes désirant d'être régularisées» ,a détaillé le même responsable lors de son intervention sur les sondes de la Chaîne III de la Radio nationale affirmant que cette opération est entourée d'un certain nombre de garanties juridiques et techniques afin d'encourager les détenteurs de fonds à les déposer auprès des institutions financières. Le DG des impôts tient à assurer que les déposants désireux de régulariser leur situation fiscale peuvent refuser de s'acquitter de la taxe de 7,5% pour les montants des fonds déposés auprès des banques. Selon les experts, il y a nécessité de bancariser les considérables sommes d'argent circulant dans le marché informel. Jusqu'en novembre dernier, à peine 3 milliards de dinars ont pu être récupérés, avait révélé le PDG de la Banque de développement local (BDL), Mohamed Krim. En pourcentage, l'informel représente 26% de la masse monétaire présente sur le marché, tandis que «l'objectif fixé est de drainer au moins 10 à 15% de cet argent», avait ajouté le patron de la BDL pour qui ces montants «permettront aux banques de les exploiter pour contribuer dans le financement des entreprises et de l'économie nationale». Selon la Banque d'Algérie, l'argent liquide circulant dans l'informel tourne autour de 1 000 à 1 300 milliards de DA. «Nous espérons mobiliser cette somme d'ici à la fin 2016» date limite pour la conformité fiscale volontaire, avait affirmé récemment le ministre des Finances. Néanmoins, si «l'ensemble des agences bancaires ne se mobilisent pas (pour la réussite de ce dispositif) nous serons vulnérables en 2016», avait averti Abderrahmane Benkhelfa qui a régulièrement parlé de «succès» de l'opération sans pour autant fournir la moindre indication chiffrée. «Des sommes importantes ont été placées dans les banques depuis le lancement de l'opération de mise en conformité fiscale volontaire qui consiste à attirer les capitaux circulant dans l'informel vers le circuit bancaire», avait affirmé le ministre des Finances, en septembre dernier. Concernant les recettes induites par la fiscalité ordinaire au 31 décembre de 2015, le DG des impôts, a affirmé qu'elles se situent, à «plus de 3 050 milliards de dinars». «Il reste à l'administration fiscale à recouvrer environ 2 500 milliards de dinars datant de plusieurs années auprès de citoyens rétifs à l'impôt et auxquels il reste à inculquer la culture du civisme fiscal», a-t-il dit. Dressant le bilan de la fiscalité pétrolière pour l'année 2015, Abderrahmane Raouia a fait état d'une évolution de 9%, soit plus de 1 722 milliards de dinars.