« Dans le cadre de l'article 10 du décret exécutif n° 15-74, nous avons demandé à ce qu'il y ait un délai de 5 ans pour qu'on puisse passer au semi-professionnalisme, puis au professionnalisme d'ici 8 ans. Durant cette durée, il est clair que l'accompagnement de l'Etat est indispensable. Je pense que 5 ans sont largement suffisants pour faire cette transition. » Tenant à remercier le Premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould pour avoir été coopératifs pour qu'il y ait un dénouement de la crise, Benalioua a expliqué les modifications apportées à l'article 6. « Toute rémunération ne peut être versée de la subvention de l'Etat, sauf les primes et indemnités. Je pense qu'une telle décision prise dans le cadre d'un consensus permettra à tous les athlètes d'aborder toutes les échéances dans la sérénité et sans aucun souci. Notre action n'avait pas pour but de créer un différend entre l'Etat et les clubs. Nous avions pour principal objectif de sauver l'avenir des joueurs qui, rappelons-le, ont une carrière à durée déterminée. Le sport d'élite est parfois pratiqué en moins de 5 ans. Nous avons d'ailleurs vu des athlètes prendre une retraite anticipée à cause des blessures. La suite a été un cauchemar pour eux, vu qu'ils ont été complètement oubliés ». Dans le même ordre d'idées, Benalioua a rappelé que l'assurance des sportifs est aussi un point très important. « Nous avons toujours milité pour que tous les athlètes soient assurés. Il faut bannir le temps où l'assurance n'avait pas de place dans la gestion des clubs. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. » « Les clubs amateurs sont le socle de la formation » Soulignant à maintes reprises les conditions précaires dans lesquelles se préparent les clubs sportifs amateurs, Benalioua a insisté sur l'importance de l'assistanat financier pour une durée minimale de 5 ans. « Que l'on veuille ou non, l'évolution des élites sportives n'aurait jamais existé sans l'apport des clubs amateurs. Les moyens dont disposent les clubs sont dérisoires. Parfois, les dirigeants déboursent de leur proche pour assurer transport, restauration et soins médicaux de leurs athlètes. J'espère que la situation financière des clubs sera améliorée. Cela permettra à la formation de passer à une autre vitesse. » Dans le même cadre, les sponsors sont appelés plus que jamais à revoir à la hausse leur contribution. « Je ne doute pas de la bonne foi des sponsors. Mais il est temps de s'investir dans les sports collectifs et individuels. Nous avons plusieurs pépinières. Cela dit, le manque de ressources financières a toujours freiné le bon déroulement de la préparation et des compétitions. Endettés, plusieurs clubs ont été même obligés de réduire le nombre de leurs sections. Avec une nouvelle culture de sponsoring, je pense que nous aurons un avenir meilleur de toutes les disciplines en dehors du football », dira-t-il en substance. A signaler qu'une réunion de la commission mixte MJS-clubs était prévue hier pour une éventuelle signature de l'engagement concernant les articles 6 et 10 du décret exécutif n° 15-74.