L'Iran, allié et soutien militaire aux côtés de la Russie du régime d'El Assad a, à maintes reprises, signifié aux parties impliquées dans ce processus de paix, que le sort du président syrien demeure une ligne rouge à ne pas franchir. Cette rencontre fait suite à la halte qu'a effectuée auparavant l'émissaire de l'ONU à Damas où il a rencontré le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem. Il a, à l'occasion, mis l'accent sur l'importance de la prochaine phase des pourparlers de Genève la qualifiant de cruciale, compte tenu de l'ordre du jour qui portera essentiellement sur la transition politique, la gouvernance et les principes constitutionnels. La reprise des pourparlers de Genève coïncide avec la tenue, aujourd'hui en Syrie, d'élections législatives organisées par l'Etat. Fort des précédentes sessions, l'émissaire onusien a exprimé son ambition de faire aboutir ce round de pourparlers en les rendant constructifs et concrets entre représentants de l'Etat et de l'opposition. Les négociations de paix inter-syriennes reprennent alors que les violences s'intensifient autour d'Alep où les hostilités font rage entre les groupes terroristes et les troupes du président syrien. Le Premier ministre syrien, Wael al-Halqi, a prévenu, dimanche dernier, que le régime et ses partenaires russes étaient prêts à lancer une offensive pour reprendre cette ville malgré le cessez-le-feu instauré le 27 février sous l'égide de Moscou et de Washington. Les responsables américains se sont déclarés inquiets de la récente intensification des violences craignant une possible offensive contre Alep qui violerait le cessez-le-feu en vigueur. Alors leurs homologues russes mettent en garde contre une offensive à grande échelle que le groupe terroriste Jabhat al-Nosra pourrait mener en Syrie. Pour les deux parties, l'urgence consiste à faire avorter une éventuelle offensive qui a pour principal but de couper la route qui relie Alep à Damas et éviter que le pays ne se retrouve en état de siège. Le Front Al-Nosra, allié à des groupes rebelles, mène plusieurs offensives dans les provinces d'Alep (nord), Hama (centre) et Lattaquié. Selon les responsables militaires russes, quelque 8.000 éléments de ce groupe terroriste sont réunis dans le sud-ouest d'Alep, et jusqu'à 1.500 terroristes dans le nord de la ville. Ces actions risquent, selon Moscou et Washington, de déstabiliser la situation. Les deux parties tentent de maintenir cette trêve même si elle s'avère fragile. C'est dire l'envergure des opérations à mener pour freiner leur avancée.