Le chef de la rébellion sud-soudanaise, Riek Machar, qui était attendu, hier, dans la capitale Juba, a repoussé son retour, d'une journée, pour des « raisons logistiques », a annoncé Ezekiel à Juba, un de ses porte-parole. Des panneaux d'affichage annonçaient son retour dans la capitale, et 1.370 soldats et policiers rebelles y sont venus pour garantir sa sécurité conformément à un accord de paix signé le 26 août 2015. L'armée gouvernementale n'a conservé dans la ville que les 3.420 soldats auxquels elle a droit. Riek Machar arrive à Juba en provenance de sa base de Pagak, dans l'est du pays. Il doit prendre, aujourd'hui, ses fonctions de vice-président, un poste dans lequel il a été réinstallé, en février dernier, par le président Salva Kiir. Machar avait déjà occupé ce poste entre juillet 2011 - date de l'indépendance - et juillet 2013, quand il avait été démis de ses fonctions. Il dirigea une guerre civile à partir de décembre 2013 jusqu'à la relance l'Accord de paix. Ce compromis prévoyait un cessez-le-feu et un mécanisme de partage du pouvoir qui comprend la formation d'un gouvernement de transition. « Nous sommes ici pour mettre en œuvre tout l'Accord de paix. Nous avons raté des dates-butoir, mais au final nous répondrons présents », a insisté son porte-parole. Mais le retour prévu du chef de la rébellion à Juba suscite un fragile espoir de règlement d'une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 2,3 millions de déplacés.