« Il y a eu, certes, un décalage de saison mais la campagne céréalière est sauvée. Dans certaines zones, dans les wilayas concernées par cette campagne, la semence a été bonne et pas bonne dans d'autres zones. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur ces situations tant que la campagne n'est pas achevée mais nous sommes sûrs que cette dernière est sauvée », assure-t-il en appelant les céréaliculteurs à entamer la semence le plus tôt possible, en septembre de préférence, afin de réduire les risques naturels qui pourraient affecter la campagne céréalière. Dans ce contexte, il a signalé que les semences semées en septembre n'ont pas été affectées par le manque de pluviosité comme celles semées en janvier. « Nous avons ouvert la campagne céréalière au mois d'août afin que les semences commencent le plus tôt possible. Car nous ne pouvons pas savoir ce qui peut arriver durant une campagne céréalière », précise-t-il en faisant part de son souhait de voir Djazagro s'ouvrir aux agriculteurs et non seulement aux industriels. « Nous avons enregistré ces dernières cinq années, 20.000 projets agricoles et agroalimentaires, dans 27 wilayas, représentant un investissement de 200 milliards de dinars. Grâce à ces projets, privés pour la majorité, nous avons enregistré des excédents dans certains produits laitiers et céréaliers. Sans compter les 60.000 projets agroalimentaires et d'élevage lancés dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi, comme l'Ansej », indique-t-il. Lancemment de 20.000 projets agricoles et agroalimentaires « Djazagro est lié à des salons internationaux. Nous aimerions que les exposants nationaux participent à ces salons pour faire connaître le produit algérien et favoriser son exportation », dit-il. Les organisateurs de Djazagro qui chapeaute plus d'une centaine de salons dans le monde, se disent disposés à aménager des stands pour les agriculteurs et transformateurs industriels algériens dans ces foires, avec le concours de la Safex et de l'Algex. Lors de sa visite, le ministre a été interpellé par les producteurs algériens sur les exportations notamment. Le représentant du groupe industriel Mama, l'un des plus importants exportateurs en Algérie, affirme avoir du mal à écouler sa marchandise dans les pays africains pour des raisons sécuritaires. « Nous disposons d'une autoroute qui va jusqu'au Niger mais que nous ne pouvons pas utiliser pour exporter notre marchandise. L'accès n'est ouvert qu'au troc », confie-t-il. Le ministre affirmé que cette problématique sera prise en charge, assurant que les exportations sont suivies de près par le gouvernement et les secteurs concernés. « L'Algérie compte des groupes industriels agroalimentaires importants qui ont de grandes capacités dans l'exportation. Des mesures sont prises pour leur faciliter la tâche, avec la mise en place, entre autres, de plateforme logistique pour les produits frais », fait-il savoir. Pour sa part, Mohamed Mebark a indiqué que ce salon est une opportunité pour mettre la formation professionnelle en rapport avec l'industrie agroalimentaire. « Des entreprises leadeurs sont présentes à ce salon, ce qui favorise le transfert du savoir-faire et de technologie. Sur les 700.000 stagiaires que compte la formation professionnelle, 50% sont formés via l'apprentissage. Une formule qui facilite leur intégration dans le marché du travail et permet aux entreprises d'exploiter une main-d'œuvre potentielle sur place », précise-t-il en signalant que le secteur ambitionne de former, à court terme, 70% des stagiaires par l'apprentissage.