« L'accroissement du trafic de drogue menace la sécurité des pays et la démocratie dans le monde. » C'est ce qu'a affirmé le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, à New York, au cours de la session extraordinaire de l'ONU sur le problème de drogue. « Mon pays confirme que les menaces posées par le problème de drogue ne sont plus des risques classiques, elles ont évolué et sont devenues étroitement liées au financement du terrorisme qui menace non seulement l'humanité, mais le processus démocratique dans le monde », a-t-il déclaré. Le ministre a relevé que le problème de drogue doit faire appel à la responsabilité commune des pays afin d'assurer la sécurité des individus et des sociétés à travers une véritable mise en œuvre et une évaluation efficace des engagements inspirés des traités internationaux en vigueur. Il a exprimé les inquiétudes de l'Algérie concernant les politiques adoptées dans ce domaine et qui ne sont pas en mesure de réduire l'offre de drogue, en considérant la légalisation de l'usage de drogue, notamment du cannabis, à des fins autres que celles prévues par les conventions internationales comme un recul sur les acquis réalisés en matière de lutte contre les stupéfiants. « L'Algérie est déterminée à déployer des efforts importants en vue de renforcer les actions de lutte contre le trafic de drogue et ses impacts aux niveaux régional, continental et international », a déclaré le ministre, rappelant que dans le cadre du programme des réformes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement a accentué ses efforts pour consolider le rôle de la société civile dans la sensibilisation sur les dangers de ce fléau. Il fait référence au système judiciaire qui est continuellement actualisé afin de mieux lutter contre les nouvelles méthodes de trafic de drogue. Il cite, entre autres, la mise en place de juridictions spécialisées dans les affaires de drogue, du terrorisme et du crime organisé parallèlement à l'introduction de nouvelles règles pour la protection des témoins. Pour le ministre de la Justice, l'heure est à la mise en place de mécanismes en mesure de limiter la consommation croissante de nouvelles substances psychotropes. Pour le ministre, ce trafic est une importante source de financement du terrorisme qu'il faut assécher.