Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a dévoilé, hier, dans une interview accordée à l'APS, les principaux axes de l'avant-projet du Code du travail. Parmi les nouveautés, le ministre a annoncé l'installation prochaine du Conseil national d'hygiène, de sécurité et de médecine du travail et de la Commission des maladies professionnelles. Rappelant que le système de sécurité sociale couvre la totalité des risques cités par l'Organisation internationale du travail (OIT), il affirme que celui-ci assure une couverture sociale de plus de 12 millions d'assurés sociaux auxquels s'ajoutent leurs ayants droit ce qui représente une couverture de plus de 85% de la population. Concernant les changements qui seront apportés au Code du travail, le ministre a fait savoir que ce projet a été transmis aux partenaires économiques et sociaux, à l'effet de recueillir leurs avis et observations. « De plus, un comité tripartite a été installé par le ministère en date du 5 août 2014 en vue d'étudier les propositions de chaque partie afin de parvenir à un projet consensuel qui sera soumis au Gouvernement », a-t-il souligné. Parmi les innovations introduites dans le projet, le ministre cite, à titre d'exemple, des mesures contre le harcèlement sexuel, le renforcement de la protection des enfants et des handicapés, la lutte contre le travail illégal, l'institutionnalisation du dialogue social sous la forme bipartite et tripartite et l'interdiction de fumer sur les lieux de travail. Crainte des travailleurs de perdre leurs acquis : le ministre rassure Au sujet des craintes affichées par les travailleurs quant au risque de perdre leurs acquis en raison de la crise économique, le ministre rassure que « cette situation ne doit, en aucun cas, susciter des inquiétudes auprès de cette frange pour laquelle l'Etat poursuit la mise en œuvre des programmes de développement économique et social et veille à la préservation des acquis des travailleurs ». S'agissant de la tripartite, El Ghazi affirme que « le dialogue et la concertation demeurent l'espace privilégié pour le Gouvernement d'examiner les questions d'ordre économique et social avec les partenaires économiques et sociaux ». A cet effet, les questions devant être inscrites à l'ordre du jour de la prochaine tripartite ne peuvent, a-t-il rassuré, être fixées qu'après échange de points de vue, tenant compte de la pertinence des questions soulevées et leur impact sur les programmes de développement économique et social. « Le futur code du travail qui est en phase de concertation avec les partenaires sociaux (UGTA et patronat), est moderne et répond aux besoins et aux exigences du nouvel ordre économique mondial », a souligné Mohamed El Ghazi, précisant que ce code lutte contre toute forme d'esclavage et de discrimination dans le milieu du travail ainsi que contre le travail des enfants. « Nous œuvrons également à travers ce nouveau code à maintenir la priorité aux travailleurs algériens à travers l'intensification de la formation et la qualification », a ajouté le ministre.