Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a assuré, mardi dernier au soir, qu'il autoriserait un référendum sur son départ si les autorités électorales valident les millions de signatures revendiquées par l'opposition en faveur de ce processus. « Si dans la deuxième étape (...) ils disent que les signatures ont été recueillies, nous irons vers un référendum, point », a déclaré Nicolas Maduro dans son émission de télévision hebdomadaire. Le président vénézuélien faisait référence à la deuxième phase du processus révocatoire : la collecte de quatre millions de voix (20% de l'électorat) requises par le Conseil national électoral (CNE). Avant cette étape, l'opposition, majoritaire au Parlement, doit obtenir du CNE la validation de 200.000 signatures, seuil nécessaire pour demander l'activation du référendum qu'elle espère organiser fin novembre. La coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD) a déposé 1,85 million de signatures en ce sens, lundi dernier, auprès du CNE. Si les quatre millions de signatures sont validées « nous sortirons dans les rues, et je fais confiance au peuple vénézuélien qui ne me fera pas défaut et ne fera pas défaut à l'histoire », a assuré M. Maduro lors de son émission où il était accompagné de Jorge Rodriguez, le coordinateur de la commission nommée par le président vénézuélien pour surveiller le processus d'examen des signatures. Le CNE a commencé hier à vérifier les signatures, selon le gouvernement vénézuélieni. « Dans quelques jours, vous saurez qu'ils ont gonflé d'un million de signatures toutes ces signatures qu'ils disent avoir recueillies », a affirmé M. Rodriguez. Le référendum révocatoire n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire du pays, contre l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013) en 2004. Il s'était soldé par un échec.