Les Israéliens multiplient les agressions contre le peuple palestinien. De nouveaux raids aériens israéliens ont visé, hier à l'aube, deux sites du mouvement palestinien Hamas, dans la bande de Ghaza. Cette escalade militaire, ayant fait une victime palestinienne âgée de 54 ans, près de Khan Younès — devenue quotidienne depuis mercredi dernier — fait craindre le pire, une réédition de l'agression perpétrée en 2014 et qui avait fait plus de 2000 morts. La crainte est justifiée, étant donné l'acharnement des forces d'occupation israéliennes, qui cherchent le moindre prétexte pour sévir. Des sources sécuritaires palestiniennes à Ghaza ont affirmé que deux projectiles israéliens ont visé une base dépendant du ministère de l'Intérieur sans faire de victimes. Selon des médias palestiniens, des soldats d'occupation, opérant près de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement Ghaza, ont fait usage de tirs de chars sur ces positions. Par ailleurs, dans les villes et les localités de la Cisjordanie, des dizaines de palestiniens font l'objet d'arrestation, d'emprisonnement et de détention administrative. Ces dépassements et provocations risquent de déclencher un nouveau dérapage. Vendredi dernier, le mouvement Hamas a promis de combattre les intrusions israéliennes dans la bande de Ghaza, affirmant que l'armée israélienne ne cesse d'empiéter sur le territoire de la bande de Ghaza, en prétextant chercher des tunnels. Dénonçant les nouvelles incursions israéliennes et les qualifiant comme une violation de la trêve de 2014, le mouvement Hamas a été clair. Son chef, Ismaïl Haniyeh, a averti que la résistance ne permettra pas à l'armée d'occupation d'imposer de nouvelles règles à l'intérieur des frontières de Ghaza. Il a affirmé, lors du prêche de la prière hebdomadaire dans la bande de Ghaza, que l'armée israélienne empiète sur le territoire ghazaoui de 150 à 199 mètres, en prétextant la recherche de tunnels. « Nous leur avons envoyé de nombreux messages pour leur dire que la résistance ne permettra pas à l'armée d'occupation d'imposer de nouvelles règles à l'intérieur des frontières de Ghaza », a-t-il déclaré. Le mouvement a fait part de son refus catégorique à l'ouverture de la prétendue zone-tampon, une bande de 100 mètres le long de la frontière, côté ghazaoui.