Au terme de cette rencontre de trois jours, Ahmed Ouyahia, élu secrétaire général, est intervenu pour remercier les congressistes d'avoir voté en sa faveur ainsi que pour s'arrêter sur les nouveautés consacrées par ce congrès. Un congrès qui a apporté, d'après lui, « des réponses à beaucoup de questions ». « La circonstance n'est pas dédiée à l'évaluation. Elle constitue le début d'un long processus devant stimuler davantage le militantisme de la base », déclare-t-il en avouant qu'il est fier d'appartenir à cette famille politique à qui il voue respect et considération. Pour prouver sa bonne foi, il ajoutera : « Je suis entier que ce soit au service de l'Etat ou du système », rappelant dans la foulée que le RND est le premier parti politique dans lequel il a milité en vue « de contribuer à sauver l'Algérie de l'obscurantisme prévalant durant la décennie noire ». « Grâce au président Bouteflika, nous avons dépassé les moments difficiles pour nous engager aujourd'hui dans l'ère des nouveaux défis », a-t-il tenu à souligner. Abordant les nouveautés organiques de ce congrès, Ouyahia a fait savoir que le conseil national du parti sera composé désormais de 421 membres dont une vingtaine devant être désignés par le SG. Parmi eux, 129 femmes et 27% de jeunes. Cette instance se réunira en juin prochain pour constituer le bureau politique du parti, indique-t-il. « Le congrès est la résultante de la consécration de la loi et du droit », soutient-il. Il rappelle que la justice a donné raison à la direction du parti, en ce qui concerne la requête déposée par les contestataires auprès du Conseil d'Etat. « L'opposition ne présente pas d'alternative » Ouyahia a déclaré que le congrès, cinquième du genre, a consolidé la culture de la démocratie au sein du parti, remerciant à l'occasion son rival Belkacem Mellah qui a le mérite d'imposer le recours à l'urne pour élire le SG. Parmi les changements organiques, il cite également la création d'une instance de réflexion et de vulgarisation. Celle-ci représente pour lui « un acquis non négligeable ». Concernant les décisions politiques du parti, Ouyahia a affirmé que le RND demeurera aux côtés du président de la République. Une position qui doit être « palpable sur le terrain de la réalité » surtout que le RND fait partie de la majorité à qui incombe la responsabilité de soutenir l'Etat et le gouvernement. « Pour certains, c'est un complexe d'être un parti au pouvoir. Nous assumons notre position avec fierté », tranche-t-il. Il ajoute que son parti soutient également l'ANP dans sa lutte pour la préservation de la stabilité du pays. Par ailleurs, Ouyahia n'a pas été tendre avec l'opposition à qui il reproche de faire dans le folklore et d'être incapable de présenter une alternative. « Son discours s'articule uniquement autour des 800 milliards de dollars ou d'une éventuelle explosion sociale. Je refuse de commenter cela. Elle a qualifié la loi de finances pour 2016 de texte devant affamer le peuple. Nous lui disons : offre-nous ce que tu as de mieux, nous reculerons », a-t-il ironisé. Le SG du RND estime que l'enjeu de l'heure est de « convaincre la société que les réformes sont inévitables ». Et il faut soutenir le gouvernement afin de faire face à la crise en tenant compte de la donne actuelle.