Le parti du Rassemblement national démocratique tiendra, aujourd'hui à Alger, son congrès extraordinaire et ce, jusqu'au 7 mai à l'hôtel El-Aurassi. A la veille de son quatrième congrès extraordinaire, le parti vit au rythme des déchirements entre les pro-Ouyahia et ceux qui sont contre. Le parti a envoyé les invitations à tous les partis politiques, même à ceux de l'opposition. Cependant, le RND qui connaît un mouvement de contestation contre son secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia, vit notamment des tensions avec le FLN, dont le patron accuse le SG du RND d'avoir «des ambitions politiques personnelles». Ouyahia a toujours tenu, devant la presse, des déclarations de «bonne entente avec son ami le SG du FLN». Par contre, le RND a décliné l'invitation au meeting tenu le 30 mars à la Coupole par le FLN . Des tensions par-ci et par-là au sein du RND qui a, au programme, aujourd'hui, l'élection de son nouveau secrétaire général. Comme rival, Ahmed Ouyahia n'a que Belkacem Mellah, l'ancien directeur de communication au Premier ministère. Il faut savoir que le parti connaît une première dans son histoire politique, l'élection de son nouveau SG se fera par la voie des urnes à bulletin secret. Outre l'élection du SG du parti, ce congrès qui réunira 1 600 congressistes, dont 500 femmes, permettra également l'élection du nouveau conseil national du parti. Des résolutions politique, économique, sociale et le plan d'action seront également soumis à l'approbation des congressistes. En préparation à ce rendez-vous, des congrès au niveau des wilayas et des congrès régionaux avaient été organisés lors du mois d'avril dernier pour permettre à un maximum de militants du parti d'enrichir les documents qui seront soumis au congrès. Pour rappel, un groupe de cadres du parti et des anciens députés ont demandé le report de la tenue du congrès afin de revoir, selon eux, la préparation de cet évènement. Cette demande a été refusée par Ahmed Ouyahia, qui a affirmé, à son tour, que la date du congrès reste maintenue. Intervenant lors du congrès régional du centre du pays, il avait estimé que le congrès extraordinaire «sera déterminant dans le parcours de notre jeune parti, non pas parce qu'il aura à élire un secrétaire général, mais du fait qu'il aura à mettre un terme à une dérive apparue il y a près de quatre années, à travers diverses violations des textes fondamentaux du Rassemblement». «Le RND est un parti démocratique dans sa dénomination et dans ses pratiques et le débat contradictoire devra continuer d'y exister à tous les niveaux de ses structures, et les divergences devront se résoudre même par vote», a-t-il conclu.