Les conducteurs de train ont poursuivi, hier, le débrayage entamé dimanche dernier et ce, sans assurer le service minimum comme le stipule la réglementation. Ils ont poursuivi leur mouvement de grève pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelldes. La prime de travail posté, l'indemnisation des heures de travail durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement constituent la plateforme de leurs revendications. Hier, les citoyens se sont retrouvés dans des gares vides et ce, malgré l'accord signé tard dans la nuit suite à des négociations menées entre la direction de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) et la Fédération nationale des cheminots. Néanmoins, affirmera l'assistant du DG de la SNTF, Abdelwahab Aktouche, « cet accord a été rejeté par les sections syndicales représentant les mécaniciens et les conducteurs de train ». D'après notre interlocuteur, « la direction a voulu assurer le service minimum et faire circuler 30% des trains comme le stipule la réglementation avec l'aide des cadres de la société mais les grévistes se sont mis au travers des trains en obstruant les voies ». L'assistant du DG a tenu à préciser que « le plan de carrière ne concerne pas seulement les conducteurs mais l'ensemble des travailleurs de la SNTF. Dans ce sens, un cahier des charges vient d'être finalisé et sera soumis pour consultation au partenaire social et d'autres intervenants ». Dans un communiqué publié le premier jour du débrayage, le DG de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a indiqué que les conducteurs de train avaient entamé un débrayage sans aucun préavis. « Les conducteurs grévistes n'ont même pas avisé la Fédération des travailleurs du secteur qui les représente et qui est habilitée à transmettre leurs revendications et leurs préoccupations ». Face à cette grève, la porte du dialogue reste ouverte. « Des négociations se poursuivent afin de trouver une issue à cette situation », a assuré l'assistant du DG de la SNTF.